Ils étaient au total 25 participants des pays du G5 Sahel à suivre un atelier de formation sur la gestion de l’information sécuritaire initié par le Collège Sahélien de Sécurité (CSS). La cérémonie de clôture de cette session a eu lieu, le vendredi 13 novembre 2020, à l’Hôtel Plaza de Bamako en présence du directeur général de la Police Nationale, l’inspecteur général Moussa Ag Infahi et de l’ambassadeur de l’Union Européenne au Mali, Bart Ouvry. Ce séminaire s’est tenu du lundi 9 au vendredi 13 novembre 2020 dans les locaux dudit Hôtel. L’objectif était de fournir des réponses et servir de boite à outils aux participants le contenu de la formation thématique lié à la communication.
Durant 5 jours, les participants ont eu à traiter des thèmes comme, comprendre le fonctionnement et les enjeux de la gestion de crise, se préparer à une gestion de crise médiatique, manager son équipe dans un contexte d’urgence, gérer et répondre aux demandes de la presse, savoir contenir les journalistes, créer des messages cohérents et acceptables pour la presse et choisir des canaux adéquats pour toucher les populations, les acteurs de la crise, les partenaires, les élus entre autres.
Selon le coordonnateur des activités du CSS, le contrôleur général de Police Sékou Nama Coulibaly, dans les quatre coins du monde, les sommets ou rencontres sur le terrorisme se multiplient. Malheureusement et très souvent ils occultent un aspect d’une grande importance, le traitement par les médias du délicat sujet du terrorisme, a-t-il martelé. Pour lui, la moindre faille au niveau de l’Etat et de ses institutions est exploitée par l’idéologie terroriste pour faire adhérer des adeptes. Souvent cette faille existe tout simplement parce qu’il y a déficit de communication ou mauvaise communication, poursuit le contrôleur général. D’où l’intérêt d’accorder la plus grande importance à la communication, au corps et au contenu du message, aux vecteurs et canaux ainsi qu’aux cibles. Pour lui, la communication est un champ de bataille, la plume et le clavier sont les armes.
Pour la représentante des stagiaires, Nana Aichatou Ousmane Bako du Niger, ce séminaire a abordé plusieurs sujets à savoir, les relations entre FDS et médias, les relations entre médias et corps juridique et la perspective mutuelle qu’ont ces différentes structures. Elle a remercié, au nom de tous les participants le Collège Sahélien de Sécurité pour les dispositions prises à leurs endroits pour une bonne formation, un bon séjour et la pertinence des thématiques abordées durant le séminaire. Elle a par ailleurs formulé des recommandations à savoir, renforcer les capacités des FDS en communication, organiser des formations spécialisées, notamment sur la sécurité, le journalisme sensible au conflit à l’endroit des journalistes, initier des journées portes ouvertes et impliquer les journalistes dans les activités civilo-militaires.
Le point focal du G5 Sahel Chérif Amidou Ba a appelé les participants à judicieusement utiliser ses nouvelles connaissances et aptitudes dans la vie professionnelle pour que l’outil de l’information joue toute sa vocation dans la recherche d’un Sahel apaisé, sécurisé et développé. Pour lui, les objectifs fixés lors de cette session ont été atteints à travers les échanges et les exposés. Il a ainsi remercié les animateurs pour leur professionnalisme et l’Union Européenne pour son soutien sans faille
Source: Fama