Dans le cadre de la Semaine de la Diplomatie Climatique Européenne, la délégation de l’Union Européenne au Mali a organisé, hier à l’hôtel Salam, un atelier d’échange et de partage d’expériences des projets d’amélioration de la couverture forestière bénéficiant de son financement. La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Modibo Sacko, en présence de l’ambassadeur de l’Union Européenne, Bart Ouvry et de plusieurs autres personnalités.
l y a plusieurs projets/programmes actuellement en cours d’exécution au Mali et financés par l’UE et EMs dans le cadre de l’amélioration de la couverture forestière. Il s’agit, entre autres, du Programme de Gestion Décentralisée des Forêts au Mali (GEDEFOR), du Projet d’Appui à la Filière Anacarde au Mali (PAFAM), le programme » Reverdir l’Afrique » mis en œuvre par les ONG Oxfam, Catholic Relief Service, World Vison International et Sahel Eco , Alliance Globale contre le changement climatique avec les ONGS APROFEM, ASSAFEDE, NITIDAE et NEF pour la mise en œuvre des actions d’amélioration de la couverture forestière (AGCC-2).
Au cours du suivi ex-post des projets antérieurs et du suivi actuel de la mise en œuvre des projets/programmes en cours, il est apparu nécessaire de renforcer les éléments relatifs à la valeur ajoutée environnementale.
Cet atelier visait ainsi à mettre en place un premier cadre d’échanges et de partage d’informations et d’expériences entre acteurs facilitant ainsi la recherche de synergies potentielles et une mise en œuvre conjointe optimale des projets/programmes financés par l’UE et EMs.
Il a été aussi l’occasion de mettre en exergue les savoirs traditionnels présentant un postulat en foresterie et agroforesterie ainsi que les résultats de la recherche pour l’adaptation et l’atténuation aux effets du changement climatique. Ces savoirs doivent être inventoriés, renforcés, complétés et diffusés auprès de tous les acteurs concernés.
Selon l’ambassadeur de l’UE, le Mali est en grande vulnérabilité face aux effets du changement climatique, du fait d’être une région aride située dans la bande sahélienne dépendant des moyens de subsistance agricoles et du bétail.
A ses dires, ce sont en somme 500.000 hectares de ressources forestières qui sont défrichées par an au Mali. D’où l’urgence d’agir. Pour remédier à cet état de fait, il faut, selon M. Bart, « une prise de conscience et un changement de comportement dans la société ; toute chose qui ne peut se faire sans l’engagement de tous« .
A l’entendre, tous les ans, la délégation de l’Union Européenne (DUE) et les Etats membres se coordonnent pour organiser des activités de conscientisation sur le changement climatique, pendant la Semaine de la Diplomatie Climatique de l’UE. Il s’agit d’une intervention conjointe des Ems et la DUE visant un but commun et en collaboration avec les partenaires du Mali travaillant ensemble pour mieux sensibiliser sur les risques climatiques et environnementaux.
Selon le représentant de la ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, de nos jours, un ensemble de projets est en cours d’exécution relevant du programme » Alliance Globale contre le Changement Climatique au Mali » et le projet » Reverdir l’Afrique » dont le leadership est assuré par Oxfam.
Ces projets, initiés et mis en œuvre par les ONG, en partenariat avec les Collectivités territoriales et les services techniques, participent à la mise en œuvre des engagements du Mali dans le cadre de la Convention Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et particulièrement la Contribution Déterminée au Niveau National (CDN).
L’occasion était donc indiquée pour le Conseiller technique du ministère de l’Environnement de réitérer les vifs remerciements du gouvernement à la délégation de l’Union Européenne pour tout le soutien au Mali dans ses efforts de développement, particulièrement dans la lutte contre le changement climatique. » Nous sommes tous témoins de l’état de dégradation de la couverture forestière nationale. Cela doit interpeller la conscience populaire afin que nous engagions des actions idoines en vue d’inverser cette tendance et assurer sa gestion durable pour le bien-être de la population. Nous sommes convaincus aujourd’hui plus que jamais, de l’importance de conjuguer nos efforts et d’agir la main dans la main et de manière transparente et inclusive avec toutes les parties prenantes et de tous les secteurs de développement pour joindre l’action à l’ambition en faveur de notre planète, car le temps nous est compté « , a conclu Modibo Sacko.
Source: l’Indépendant