Le vendredi 2 février 2018, a eu lieu à la Maison de la presse, la clôture de la semaine consacrée à nos confrères disparu de manière étrange, Birama Touré, journaliste au Sphinx depuis deux ans (29 janvier 2016-29 janvier 2018) et assassinés de façon cruelle à Kidal Chislaine Dupont et Claude Verlon (le 2 novembre 2013), par le Mouvement de Protection de la Presse contre les Violences (MPV-Mali). C’était sous la présidence du Mpv-Mali, Boubacar Yalkoué, entouré de son vice président Lassine Diawara, d’Ami Sanogo, de Boubacar S. Diarra, du grand frère de Birama Touré, Moussa Touré. Plusieurs activistes de la société civile ont pris part à cette conférence de presse de clôture de la semaine qui avait été tenu juste après la remise des responsable du mouvement MPV-Mali un manifeste par le premier Ministre à la primature.
« Au terme de la semaine d’alerte pour Birama Touré, Gislaine Dupont et Claude Verlon respectivement disparue et assassinés, l’on se réjouit du succès du sit-in tenu d’indignation devant la Maison des journalistes à Bamako, une conférence de presse tenue avant, la remise d’un manifeste contenant aux autorités maliennes à travers le premier ministre contenant les doléances et préoccupations de la presse par le MPV-Mali et cette conférence de presse de clôture. Nous nous réjouissons du bon déroulement de toutes ses activités. En sommes la contribution de la presse et activités de la société civile à toutes les activités menées pare le mouvement », a déclaré Lassine Diawara dans son propos introducif.
Pour Boubacar Yalkoué, président du MPV-Mali, la disparition de Birama Touré, dénote clairement que la presse malienne est en danger, que la liberté d’expression est menacée sérieusement. C’est pourquoi, dit-il, pour le MPV-Mali, il est impossible de laisser l’affaire de Birama sous silence. « C’est Birama Touré aujourd’hui. Ça peut être le tour de qui d’entre nous demain ?», s’est interrogé le président du MPV-Mali. Et de poursuivre, «Nous demandons de nous rendre Birama Touré, arrêter et juger les assassins de Chislaine Dupont et Claude Verlon». Nous sommes inquiets, ajoute-t-il, de la situation inquiétante qui règne dans la presse malienne dans son ensemble, nous préconisons que la responsabilité du quatrième pouvoir soit matérialisée en acte concret sur le terrain.
L’absence des organisations faitières de la presse
Il est ressorti des constats des responsables lors de semaine d’alerte que les organisations faitières de la presse malienne qui ont été bien invités pour prendre part à ses activités, ont brillé par leur présence. « L’absence criard des autorités de la presse malienne donne des interrogations sur la question d’union sacrée dans la presse malienne. Je suis triste avec la disparition de notre confrère Birama Touré. Je le suis encore plus avec l’absence remarquée de nos confrères de la presse, notamment les organisations faitières. J’invite encore nos confrères qui tardent à venir, de le faire pour ce combat noble. Notre pays n’a jamais été aussi divisé que ça, il est plus que jamais indispensable que la presse s’unisse pour faire en sorte que la liberté d’expression soit préservée».
Et le président Boubacar Yalkoué d’ajouter, «nous nous lasserons jamais, sommes en colère contre personne. Le début de toute chose est difficile. Mais nous continuerons à travailler pour convaincre ceux qui n’ont pas encore pris le train…»
S’agissant des nouvelles de Birama Touré, son grand frère a été on ne peut plus claire : « nous ne savons pas encore où se trouve Birama Touré. Mais dès qu’on le saura, nous allons immédiatement informer la presse», a-t-il promis.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain