L’Association des universitaires pour la promotion du droit OHADA au Mali a organisé, en fin de semaine dernière, la Semaine culturelle OHADA au Mali ou « Seco-2019 », à la Faculté de droit privé (FDPRI) sur la colline de Badalabougou.
L’événement, premier du genre, était présidé par le doyen de la Faculté de droit privé (FDPRI) de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako, Pr Kissima Gakou, en présence du président de l’Association des universitaires pour la promotion du droit OHADA au Mali, Mamoutou Tangara, de la marraine de l’événement et présidente de l’Association pour l’unification des droits en Afrique, Mme Diallo Fatou Seck, et de nombreux invités.
Il était question pour les apprenants, praticiens, professeurs et autres spécialistes du droit de débattre de thèmes comme : « Quelle avancées remarquables de l’OHADA de sa création à nos jours ? », « Quelle cohérence entre les toges et les professions ? », et « Quelles orientations professionnelles après des études en droit et sciences politiques ? ».
Mamoutou Tangara a expliqué que c’est une occasion de s’écouter, de se comprendre, et encore d’apprendre d’un héritage commun. L’exemplarité et la richesse de cet héritage sont, aujourd’hui, revendiquées dans le monde. Il s’agit bien évidemment du droit issu de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA).
Ce droit est le fruit de longues recherches, d’études et d’expériences qui servent de nos jours d’outils incontournables dans le monde des affaires en Afrique et au-delà de nos frontières du continent. Ce droit communautaire, comme nous le savons bien, a survécu à des péripéties, réalités et contraintes liées au monde des affaires en général, a expliqué le président de l’Association des universitaires.
Cela n’a été possible qu’avec les réflexions et critiques de ses savants initiateurs qui ont pris de leur temps pour harmoniser le droit des affaires en Afrique, envié par le monde entier, a indiqué Mamoutou Tangara. Et le responsable de l’Organisation des universitaires pour le droit OHADA de poursuivre que la riche carrière des administrateurs civils, bâtonniers, magistrats, juristes de banques et des affaires servira, sans nul doute, de créneau prometteur pour davantage illuminer le chemin de l’emploi et de l’employabilité au Mali et en Afrique, que nous savons tous cloisonné dans un tunnel qui ne donne pas à espérer grand-chose.
Il a aussi émis le vœu de voir au sortir des différents panels animés, des pistes de réflexion qui soient à la portée des jeunes demandeurs d’emplois pour les orienter dans leurs propres entreprises et les transformer en créateurs d’emplois. En outre, il a témoigné de sa reconnaissance au rectorat de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako et à l’Association pour l’unification des droits en Afrique.
Pour sa part, Kissima Gakou a expliqué que la semaine de l’OHADA est une initiative naturellement portant sur la vulgarisation du droit communautaire dans l’espace OHADA. Il a aussi indiqué qu’on a la chance d’avoir des étudiants qui ont compris l’intérêt d’avoir une législation commune.
Selon lui, « le monde ce sont des échanges commerciaux donc économiques mais aussi politiques. C’est le droit qui règle ça. Si vous n’avez pas un langage commun, vous aurez en face des barrières insensées qui freineront le développement. Donc, le droit OHADA est nécessaire, y compris pour une bonne application du droit interne ».
Siné S. TRAORé
L’Essor