Les investissements directs étrangers (IDE) mondiaux se sont effondrés en 2020, chutant de 42%, en passant de 1500 milliards $US en 2019 à 859 milliards $US. Les IDE en Afrique ont connu leur plus bas niveau depuis 15 ans. Idem pour le Mali qui a vu sa part chuter de moitié pour se chiffrer à 170 milliards de FCFA (308 millions $)
Malgré les projections de reprise de l’économie mondiale en 2021, la CNUCED s’attend à ce que les flux d’IDE restent faibles en raison de l’incertitude sur l’évolution de la pandémie du COVID-19. L’organisation avait projeté une baisse de 5 à 10% des IDE en 2021, dans le Rapport 2020 sur l’investissement dans le monde.
Cependant, les flux d’IDE sont estimés à 38 en milliards $US en 2020 contre 46 en milliards $US en 2019. Les effets négatifs de la pandémie ont été accentués par une baisse du prix et de la demande des matières premières.
En baisse de 16 %, les investissements directs étrangers (IDE) en Afrique ont atteint 40 milliards de dollars (Md USD), soit leur plus bas niveau depuis 15 ans, selon le rapport annuel de la CNUCED sur les investissements dans le monde.
Certains pays comme le Sénégal sont parmi les quelques économies ayant connu une hausse des flux d’IDE (39%) en 2020. Ainsi, les IDE sont estimés à 1,5 milliard $US en 2020 en raison des investissements dans les secteurs de l’Energie. Pour rappel, dans le dernier rapport de la CNUCED, les IDE avaient atteint 983 millions $US en 2019, poursuivant ainsi la tendance notée depuis 2014 (403 millions $US).
Au Mali, les entrées d’investissements directs étrangers (IDE) ont baissé de plus de moitié à 308 millions $ (170 milliards FCFA) en 2020. La plupart des IDE sont orientés vers le secteur minier, notamment la recherche et l’exploitation de l’or et d’autres substances minières et les infrastructures. Si le contexte sanitaire mondial y est pour beaucoup dans la baisse des IDE, pour le cas spécifiques du Mali, il faudra compter aussi sur les crises sécuritaire et socio-politique incessantes que le pays traverse depuis des années.
Youssouf CAMARA
Source: l’Indépendant