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Ségou et Koulikoro : Le ministre Mahmoud Ould Mouhamed à l’écoute des industriels

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, accompagné d’une forte délégation composée des agents de son département et des autorités administratives de la Région de Ségou, a visité mercredi dernier des entreprises industrielles installées dans la cité des Balazans. Il s’agit de la société Éléphant vert-Sa, la Rizerie royale du Mali (R2M), l’usine Sukala-SA et N-Sukala-SA, l’huilerie cotonnière Aminata Koné (HCAK) et la Sahélienne des huileries et savons (SHS). Objectif : s’imprégner de leurs conditions de travail afin de réfléchir ensemble pour trouver des solutions aux problèmes auxquels elles sont confrontées sur le marché national.

C’est sous une fine pluie que le patron du département en charge de l’Industrie et du Commerce arrive dans les locaux de l’usine Éléphant vert-Sa. Cette unité de production et de commercialisation d’engrais organiques opère dans la zone industrielle de la quatrième région administrative. Bâtie sur une superficie estimée à plus de 6 hectares, sa capacité de production est de 50.000 tonnes par an.

À vue d’œil, l’usine dispose d’équipements et d’installations modernes, dont une unité de granulation qui produit 10 tonnes. Sa capacité est extensible à 25 tonnes. «Éléphant vert est un joyau. C’est une unité industrielle pionnière dans le domaine de la production d’engrais organiques. Elle cède le sac de 25 kg d’engrais organiques à 1.125 Fcfa aux producteurs.

Cela est une bonne initiative», s’est félicité le ministre Mahmoud Ould Mohamed. Visiblement satisfait de ce qu’il a constaté, le visiteur rassure les responsables de cette entreprise du soutien de son département en vue de les aider à répondre davantage aux besoins des populations et des producteurs des différentes zones cotonnières et de l’Office du Niger. L’engrais qu’elle produit est un fertilisant à longue durée de vie qui continuerait de nourrir la terre des années après usage, selon les responsables.

Le périple ministériel se poursuit à la Rizerie royale du Mali (R2M-Sarl). Cette unité de décorticage de riz paddy est implantée dans le village de Kougoun, Commune rurale de Pelengana, Cercle de Ségou. Elle produit plusieurs qualités de riz blanc : brisure industrielle, brisure fine, son et la farine basse. L’entreprise manque de matière première pour satisfaire les besoins de la population, selon ses responsables. Actuellement, elle ne produit que 250 tonnes de riz par jour.

Pour y faire face, le patron du Commerce propose une concertation avec les premiers responsables des structures concernées afin d’explorer ensemble les voies et moyens nécessaires à cet effet. «Je vais m’entretenir avec mes collègues du Développement rural et les responsables de l’Office du Niger pour voir comment résoudre les problème soulevés pour la bonne marche des différentes unités opérant sur le marcher national. Car, elles sont créatrices d’emplois et de richesses», a souligné le ministre en charge de l’Industrie.

Après la visite des locaux de l’unité sucrière Sukala-SA à Dougabougou, le convoi a mis le cap sur N-Sukala à M’Bèwani, à environ 30 km de Markala. Là, le ministre Mahmoud Ould Mohamed a rencontré les responsables de ces entreprises. Ses interlocuteurs ont évoqué les problèmes d’insécurité, l’augmentation de 20% du coût de la production et de 10% des dépenses du personnel, la problématique de l’eau et des terres à l’Office du Niger, la chute du prix du sucre et la hausse des taxes et impôts.

Comme réponses à ces questions soulevées, le chef de la délégation a assuré que son département initiera bientôt une rencontre entre toutes les parties prenantes, notamment les ministères du Développement rural, de l’Économie et des Finances. Quant au volet sécuritaire, les doléances seront transmises au ministre de la Sécurité et de la Protection civile qui est en train de prendre toutes les dispositions permettant à ces usines de travailler dans un environnement sécurisé, a rassuré le visiteur.
Quant aux deux huileries, Aminata Koné et la Sahélienne des huileries et savons, elles manquent de matière première. Les graines de coton qui sont transformées en huile et en savon sont en rupture sur le marché.

À cause du boycott de la campagne cotonnière 2020 par la majorité des producteurs. Aussi, la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT) préfère vendre la graine aux étrangers au double du prix en vigueur sur le marché local, accusent les responsables de ces unités.
Avant de se rendre à Ségou, le ministre de l’Industrie et du Commerce avait visité les Grands moulins du Mali, à Koulikoro. Cette unité produit et vend notamment de la farine, du riz, du «Vitablé» et de l’huile appelée «Ami Tulu». Annuellement, elle produit 120.000 tonnes de farine, 15.000 tonnes de riz «Malo», 3.600 tonnes de «Vitablé», 325 tonnes de «Ami Tulu» et 120.000 tonnes de Bunafama, selon le responsable de la production, Zana Randriambazaha.

Les GMM sont, eux aussi, confrontés au problème de manque de graines de coton nécessaire à la production des huiles végétales et des aliments bétail. «Nous allons voir avec cette usine comment anticiper sur ce genre de problème pour ne plus avoir désormais une panne d’huile produite surtout au niveau local», a rassuré Mahmoud Ould Mohamed.

Envoyée spéciale
Fadi CISSÉ

Source : L’ESSOR

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