Le développement d’un pays passe incontestablement par la sécurité de l’ensemble de ses fils et cela, sur toute l’étendue du territoire. Dans cet article de presse, nous nous intéresserons essentiellement à la sécurité routière qui, d’ailleurs, fait partie des priorités des plus hautes autorités de notre pays. En effet, la sécurité routière est l’ensemble des règles et services qui ont pour but d’assurer la circulation des usagers de la voie publique.

Au Mali, le développement urbain a été synonyme d’un développement spectaculaire de la motorisation et d’un accroissement exponentiel des accidents de la route. Cet accroissement conjugué à l’accroissement démographique et urbain sont autant de facteurs qui contribuent à la multiplication des accidents.

A cela s’ajoutent, la forte présence des engins à deux roues et l’inadaptation des infrastructures qui font que les premières victimes de la route sont de la catégorie des jeunes. Aux dires d’un commissaire de police qui a requis l’anonymat, « c’est le comportement des usagers de la route qui est la cause principale des accidents de la route ». Et de dire que l’alcool, le non port de la ceinture de sécurité, du casque… font également partie des causes.

Les efforts de sensibilisation du Ministère en charge des Transports sont à saluer à leur juste valeur. Toutefois, il faut retenir que la lutte contre l’insécurité routière est par nature un travail collectif qui devra impliquer tous les différents acteurs concernés.

Aussi, il est très important d’adopter des lois, mais surtout de les faire appliquer. A cet effet, il urge d’organiser des campagnes massives d’information dans les langues locales des usagers, d’intégrer l’éducation à la sécurité routière dans les programmes scolaires et de moraliser le dispositif de délivrance des permis de conduire afin d’établir des normes plus rationnelles d’accessibilité.

Abdoul Karim Hadji SANGARE