Sous-traiter sa sécurité territoriale par le biais de coopération militaire à des desseins inavoués est la pire résolution qu’un État aussi fébrile puisse prendre. Cela, notre nation le ressent â l’engrenage des péripéties qui creusent davantage le trou noir dans lequel elle flâne depuis trop longtemps.
En effet, l’échec des partenariats militaires multilatéraux, que le Mali avait noués à son corps défendant en 2013, a sonné le glas de ses espérances quant à l’éradication de son insécurité par d’autres forces autres que les siennes. Conscient et averti de cette réalité, l’actuel régime d’exception s’appuie sur une nouvelle orientation de la politique nationale de défense qui, par-delà ses résultats probants, ressemble de plus en plus à un tunnel sans issue.
Cette perception repose sur l’évidence d’une cohabitation sournoise des groupes d’autodéfense avec de mercenaires contre une rébellion indépendantiste associée à leur tour aux hordes de terroristes et de narcotrafiquants. Sous ce grand démêlé se fortifie la racine du problème qui est l’affrontement à peine voilé des supers puissances dont la mainmise géostratégique sur le Sahel est l’unique et véritable motivation.
La vérité est que le Mali se retrouve involontairement dans ce cercle vicieux qu’il était possible d’éviter avec une sincère combinaison d’efforts et de détermination patriotique face à la grande machination extérieure. Celle-ci allait se désintégrer d’elle-même en entendant juste le son de la trompette d’un peuple malien plus uni que jamais.
Seydou Diakité