L’Association des jeunes pour la promotion de la culture et de la paix (AJPC) a organisé hier mardi 9 mai 2017, une session de présentation de la synthèse des résultats de l’étude sur le thème «jeunesse et sécurité au Mali » qu’elle a menée du 1er février au 30 mars 2017. C’était à la Maison des ainés de Bamako, en présence des ministres Salif Traoré et Amadou Koïta, respectivement de la Sécurité et de la Protection civile, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne.
La crise politico -institutionnelle et sécuritaire que le Mali a connue en 2012 a affecté tous les segments de la société malienne. Les actions entreprises par les Maliens et la communauté internationale ont contribué au retour de l’ordre constitutionnel normal, la tenue des élections générales de 2013, la signature de l’accord de paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger en 2015 par l’Etat du Mali et les groupes armées.
Les forces maliennes ont bénéficié de l’appui des forces Françaises et de celles de l’ONU pour reconquérir les régions du nord du pays. C’est dans ce contexte que des unités de l’armée malienne bénéficient de formation de la part de l’union européenne à travers l’Eutem.
Après la reconquête des régions occupées par les jihadistes et la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation, la mise en œuvre de celui-ci devrait contribuer au retour de la paix et de la sécurité, à travers, entre autres les DDR, la mise en route des patrouilles mixtes, le redéploiement de l’armée malienne, l’installation des autorités intérimaires et la tenue de la conférence d’entente nationale.
Pour autant, les difficultés existent sur le terrain tant au plan politique que sécuritaire. Plusieurs milices d’auto- défense ont vu le jour, les groupes jihadistes continuent de sévir au centre et au nord du pays même si les capacités opérationnelles auraient été considérablement affaiblit suite aux actions des forces maliennes et internationales. Du retard est constaté dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation et la recrudescence des attaques terroristes contre les forces maliennes et internationales. Des manifestations à Gao et Tombouctou contre l’installation des autorités intérimaires avec la jeunesse comme tête de proue.
C’est dans ce contexte que l’Association des jeunes pour la promotion de la culture et de la paix, l’AJPC a conduit, conforment aux activités du thème 2 de son plan d’action, une étude du 1 février 2017 au 30 mars 2017 dans les régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Ménaka sur le thème de la « jeunesse et sécurité ». Seule la région de Kidal n’a pas été couverte par cette étude. L’étude vise à accueillir le niveau de compréhension des jeunes du concept de sécurité et des acteurs y afférents, leur degré de collaboration avec les FDS et leur appréciation de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation
C’est en vue de diffuser les résultats de l’étude, que l’AJPC a organisé cette session de présentation de la synthèse des résultats de l’étude sur le thème « jeunesse et sécurité au Mali ». Spécifiquement, il s’agissait de présenter la synthèse des résultats de l’étude et accueillir le feedback des participants ; partager les recommandations avec l’ensemble des acteurs concernés.
Pour le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de brigade Salif Traoré, « pour la réussite de leur mission, les forces de défense et de sécurité ont certes besoins de formation et d’équipement, elles ont aussi et surtout besoin d’information, de collaboration de la part des jeunes en particulier et de toutes les autres couches de la population en général. Au regard de l’immensité du champ d’intervention de nos forces de défense et de sécurité et de la nature de l’ennemi qui n’a pas du mal à se fondre dans population locale, les forces ont plus que jamais besoin de la collaboration avec les jeunes pour identifier l’ennemi et ses réseaux affiliés afin de les détruire ».
Ainsi, les constats issus de l’étude réalisée par l’Association – AJPC sur le thème « jeunesse et sécurité » nous éclairons davantage et la mise en œuvre des recommandations permettra d’améliorer les relations entre les jeunes et les forces de sécurité sur le terrain.
La rédaction