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Sécurité, dialogue national et prorogation du mandat des députés : Des partis politiques, syndicats et associations désapprouvent le dialogue national tel qu’entamé par IBK et proposent …

Les Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Émergence (FARE AN KA WULI), la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), le Forum des organisations de la société civile (FOSC), le Comité national d’initiative démocratique (CNID Association) et l’Alliance pour la Démocratie au Mali (ADEMA Association) ont, à travers une conférence de presse tenue le vendredi dernier à la pyramide du souvenir,  déploré la situation politico-sécuritaire difficile que traverse le Mali et ont proposé des solutions. C’était sous l’égide de Mme Sy Kadiatou Sow.

 

L’insécurité grandissante menaçant la cohésion entre les différentes  communautés ; le dialogue politique  inclusif ; une seconde prorogation contestée du mandat des députés, les partis politiques et mouvements signataires de la déclaration du 28 juin 2019 rompent le silence et crachent toute leur vérité. Ils ont dénoncé, avec la dernière rigueur, l’incapacité du régime en place de mettre fin aux difficultés auxquelles les Maliens sont confrontés.

Dans la déclaration lue par Mme Sy Kadiatou, les FARE AN KA WULI, l’Adema Association, le CNID Association, le CSTM, ils estiment que seule une solution politique basée sur le principe d’un processus endogène de sortie de crise est en mesure de relever les défis essentiels qui mettent en cause l’unité nationale, la cohésion sociale et le développement du pays. Mme Sy Kadiatou Sow et ses collègues trouvent un dialogue national inclusif nécessaire, mais  désapprouvent  le processus tel qu’entamé par le  régime en place. Ils estiment que ce  processus ne s’inscrit pas dans le cadre d’un vrai dialogue national inclusif.

Sur le plan sécuritaire, les signataires de la déclaration exigent au gouvernement de prendre les dispositions urgentes permettant de mettre fin à la spirale infernale de la violence.

Ce qu’il faut pour la réussite du dialogue national inclusif

Le nouveau mouvement dirigé par Mme Sy Kadiatou Sow rejette le dialogue national inclusif à l’état actuel. Par ailleurs, elle a fait des propositions sur la forme du dialogue, les participants, les sujets à débattre, les résolutions et le suivi de leur mise en œuvre.

S’agissant de la forme du dialogue national inclusif, les FARE AN KA WULI, l’Adema Association, le CNID Association et le CSTM trouvent  que le processus et la démarche méthodologique doivent être conçus  de manière participative.  Ce qu’ils  reprochent à IBK, c’est  la non-inclusivité du dialogue national dit inclusif. « On ne saurait parler de dialogue national inclusif lorsque le gouvernement et le chef de l’État décident de manière unilatérale de son format et de son contenu, ainsi que des personnalités devant le conduire », a déclaré Mme Sy Kadiatou, présidente de l’Adema Association.

Concernant les participants, les signataires de la déclaration estiment que le dialogue national inclusif est un processus ascendant de la base au sommet, du local au national, qui doit être ouvert à l’ensemble des forces vives de la nation comprenant des organisations autres que les faitières d’associations, notamment les associations à caractère politique, les organisations politiques ainsi que la diaspora.

Pour le mouvement de Mme Sy Kadiatou Sow, on ne doit pas se tromper des participants à ce dialogue. Selon ce mouvement composé de partis politiques, associations et syndicats, le dialogue national inclusif doit être un préalable à toute réforme institutionnelle. « Il appartient aux participants au dialogue national inclusif de convenir, eux-mêmes, sans contrainte ni directive quelconque, des réformes institutionnelles nécessaires, et toutes autres préoccupations majeures des populations », proposent  les membres de ce nouveau mouvement.

Au niveau des résolutions et du suivi de leur mise en œuvre, le mouvement de Mme Sy Kadiatou Sow propose à ce que l’ensemble des parties prenantes s’engagent à mettre en œuvre toutes les résolutions des assises du dialogue national qui seront articulées en ‘’Agenda du Mali’’ et qui auront, selon la conférencière, une force contraignante pour le gouvernement.

La prorogation du mandat des députés,  chose inacceptable selon les signataires de la déclaration

Mme Sy  Kadiatou Sow et ses camarades signataires de la déclaration commune ne font pas cadeau à IBK. Ils estiment qu’une seconde prorogation du mandat des députés est inacceptable, car elle est,  selon eux, illégale et illégitime. Même à ce niveau, le vrai dialogue national inclusif pourra, selon ce nouveau mouvement, mettre fin à la violation de la constitution malienne. «Au lieu de persister sur cette voie, il est impératif que s’instaure entre les acteurs de la  vie publique, une concertation devant permettre de sortir de la crise institutionnelle », a laissé entendre Mme Sy Kadiatou Sow.

Il faut préciser que la liste des signataires de la déclaration pourrait grossir, car le Front pour la sauvegarde de la démocratie, même s’il n’a pas dit son dernier mot, semble adhérer à l’initiative, selon un de ses membres influents.

Boureima Guindo

Le Pays

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