Les sanctions de l’Uémoa et de la Cédéao contre le Mali depuis début février 2022. Inutile de rappeler les conséquences dévastatrices sur notre économie et sur le bien être des Maliens. L’Opam n’est pas en reste de ces sanctions. Le service a du mal ou même n’arrive plus à mener ses activités comme il l’entend. Profitant de la clôture de l’atelier de validation des documents SICC-Opam, le ministre Commissaire au Commissariat à la Sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali, a rappelé les moments de gloire et de difficultés qu’à connu l’OPAM. Et de se féliciter les reformes en cours qui sont de nature à mettre l’OPAM dans son rôle d’antan en fonction des réalités actuelles.
Le ministre Commissaire a également fait mention de la problématique des stocks nationaux. Il a rappelé qu’il n’y a plus de stock et que l’Opam achète des céréales pour distribuer, or « il faut qu’il y ait des stocks », dit-il. Pour lui, « le stock national ne doit rien avoir avec les distributions pour qu’en cas de choc, d’inondations, ou de crises majeures, qu’on n’attende pas la procédure de passation des marchés pour acquérir des céréales ». Sur le sujet, dira t-il, les autorités sont d’accord, « mais malheureusement, le début de l’année a coïncidé avec les sanctions financières de l’Uémoa et de la Cédéao ».
Les projets écourtés ou non exécutés à cause des sanctions n’ont pas été occultés. Il s’agit de la mise en place du stock national de l’Etat qui sera rétabli ; l’opération spéciale de 200 000 tonnes.
« Tout ce qui fait que les choses n’avancent pas, c’est à cause des sanctions financières de l’Uémoa et de l’embargo ». Une fois que ces sanctions seront levées, les choses vont bouger, promet-il.
Redouwane Ag Mohamed Ali, a aussi annoncé un projet qui pourrait aider l’Etat à contrôler les prix. Il s’agit de l’ouverture de boutiques témoins un peu partout même là où l’Opam n’a pas de magasins. « Si on s’adresse aux commerçants, on a toujours le problème de contrôle des prix. C’est le problème que l’Etat a », ajoute-t-il.
Sur le sujet de l’atelier, il a félicité l’Opam pour l’initiative. Pour lui, il est difficile d’avoir une bonne certification de comptes, « si on n’a pas un bon système de formation de gestions. « La formation est essentielle, parce que le monde change tous les jours. Le système de gestion, de communication évoluent à une vitesse extraordinaire. Donc il faut être à jour. La formation doit être continue », a conseillé le patron du CSA. M. Redouwane a mis l’accent sur le renforcement de capacité des jeunes par rapport à la nouvelle technologie.
Mohamed Keita
Validation des documents SICC :
L’Opam forme ses agents
L’atelier de validation des documents SICC-Opam vise à renforcer et accroitre la capacité des structures et outils du dispositif national de sécurité alimentaire et nutritionnel (DNSA) et mieux répondre aux préoccupations des populations rurales, périurbaines et urbaines en matière en matière d’insécurité alimentaire.
Les directeurs techniques, les délégués et chefs de bureaux régionaux, les chefs de service de Bamako de l’Office des Produits agricoles du Mali (Opam) étaient en conclave du 26 au 27 avril 2022 pour un atelier de validation des documents SICC-Opam.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le PDG de l’Opam, le colonel Ousmane Dembélé. Tenue dans l’enceinte de l’Opam, la rencontre a également réunie la présence des représentants des structures partenaires du dispositif national de sécurité alimentaire et nutritionnel, du représentant du ministre-Commissaire à la Sécurité alimentaire.
La formation de deux jours est la dernière d’une série de formations à l’endroit des responsables des stocks pour une meilleure maîtrise des outils de gestion des stocks (document SICC) tenue en janvier et février 2018.
Selon le PDG, la session rentre dans le cadre de l’opérationnalisation de la reforme engagée en faveur de l’amélioration du dispositif national de sécurité alimentaire et nutritionnelle (DNSA).
Cette session dernière d’une série a t-il ajouté, « démontre l’intérêt que portent les autorités et les partenaires du dispositif à ces réformes lancées depuis 2014 pour renforcer la performance et l’efficacité du dispositif national de sécurité alimentaire et nutritionnel dans la prévention et la gestion des crises alimentaires très fréquentes cette dernière décennie dans notre pays ».
Aux dires de M. Dembélé, « pour renforcer et accroitre la capacité des structures et outils du DNSA à mieux répondre aux préoccupations des populations rurales, périurbaines et urbaines en matière en matière d’insécurité alimentaire, il s’est avéré nécessaire que les responsables et les gestionnaires de stock de l’Opam soient formés et mis régulièrement à niveau sur ces documents et modèles de gestion qui évoluent avec le temps appelés document SICC.
Le patron de l’Opam s’est appesanti sur la pertinence de « ces documents dans la gestion des différents stocks dont l’Opam a la charge comme le stock national de sécurité, le stock d’intervention de l’Etat et les aides alimentaires ».
Mohamed Keita