A la relance du Conseil national de la sécurité alimentaire, le Premier ministre a fait mention de la résilience en zone agricole dont une baisse de 2% de la production céréalière.
Suite à la crise socio-institutionnelle de 2020, le Mali n’a pas pu faire le point de la sécurité alimentaire. C’est ainsi que le Chef du gouvernement Moctar Ouane a repris la main au titre de la campagne agricole 2020-2021 en pilotant la 17ème session. Se voulant optimiste pour l’agriculture malienne, Moctar Ouane, a abordé le contexte alimentaire et nutritionnel délicat qui reste toujours préoccupant. Une situation, entretenue selon le Premier ministre par l’insécurité civile, la prévalence des maladies liées aux mauvaises conditions d’hygiène, la perturbation des circuits d’approvisionnement et les déplacements forcés de plusieurs ménages vers des zones sécurisées.
Ainsi, Moctar Ouane déclarera que le Mali bénéficie d’une disponibilité alimentaire globalement acceptable pour une production céréalière estimée à près de 10.217.286 tonnes. «L’on pourrait juger une telle production en baisse de 2,39% par rapport à la saison écoulée, mais elle est en augmentation de 9,3% comparée à la production des cinq dernières années» a-t-il rajouté. Aussi, les zones de conflit du Nord et au Centre du Mali perturbent les mouvements des troupeaux, limitant leur accès à certains parcours.
En tout, ce serait 1.307.073 personnes qui subissent les impacts dont 61.504 en insécurité alimentaire sévère tandis que 4.084.276 personnes vivent l’insécurité alimentaire modérée. Le Premier ministre préconise un plan d’urgence dans les régions de Mopti, de Tombouctou, de Taoudéni, de Gao, de Ménaka et de Kidal.
Aux membres du Conseil National, le Premier ministre expliquera que les attentes sont grandes du côté des ménages qui, ont subi l’impact direct du Covid-19 à travers des mesures spécifiques de réponses appropriées. A cet effet, le plan national de réponses 2021 tentera, d’après lui, d’apporter de solutions d’atténuation pour plus de 5.391.349 personnes.