Dans un contexte de sous-développement et de pauvreté chronique, les conflits, l’insécurité et les désastres naturels (inondations et sécheresses) sont les principaux déterminants de la crise humanitaire qui affecte 7,2 millions de personnes au Mali, dont environ 50% de femmes, 19% des enfants de moins de 5 ans et 3,5% des personnes âgées de 60 ans et plus. Ces chocs récurrents et successifs empêchent 3,2 millions de personnes parmi les plus vulnérables d’assurer leur sécurité alimentaire, d’accéder aux soins de santé et de nutrition et d’être protégées contre les effets des conflits. Notons que plus de 220 000 enfants n’ont pas accès à l’école du fait du conflit et de l’insécurité.
La détérioration continue de la situation sécuritaire et les effets des désastres naturels ont entrainé des destructions d’infrastructures, de biens et de moyens de production ou de subsistance, la perte de documentation, des déplacements forcés, ainsi que de nombreuses violations des droits humains et une faible présence étatique engendrant un accès limité des populations aux services sociaux de base et accentuant la pression sur le peu de services disponibles aux communautés dans les zones d’accueil. En conséquence, les vulnérabilités sont exacerbées et la résilience des populations et des communautés affaiblies, ce qui affecte leur capacité de faire face aux chocs.
Source: Lerepublicainmali