Depuis quelque temps, l’opérationnalisation de SECURIPORT – Mali au niveau de l’aéroport international de Bamako – Senou est de plus en plus décriée dans notre pays. Cette société tarde à se mettre à jour par rapport à ses redevances aéroportuaires, les travailleurs lynchés, les impôts et taxes foulés au pied.
Selon nos enquêtes, il existe une connexion amoureuse entre SECURIPORT – Mali, le directeur des impôts, et certains ministres. On apprend alors aisément pourquoi des ministres pourtant reconduits soient intervenus pour amoindrir la supercherie ou arrêter l’hémorragie et les cas de nombreuses violations des lois.
De constat, il est ressorti que 90% des marchandises à l’arrivée font l’objet d’une taxation par cette société qui n’obéit pas malheureusement aux règles de convention à l’origine de sa création au Mali. Par rapport à la sécurité concernant sa zone d’intervention, certains vont jusqu’à évoquer le laxisme du ministre de la Sécurité et de la protection civile concernant ce dossier qui commence à accabler. Et pourtant, le Général de Division Salif Traoré est réputé très sérieux et exigeant sur les mesures sécuritaires et réglementaires. D’autres sources indiquent que le directeur des impôts et son homologue des Aéroports du Mali sont au cœur de ce scandale. Selon nos informations, le directeur des impôts a remué ciel et terre, mais n’est pas parvenu à avoir suite sur les cagnottes à verser au compte de l’Etat, toute chose qui aura suscité l’intervention du ministère de la tutelle, sans résultats. S’agit-il d’une connivence orchestrée entre ministres avec des ramifications inquiétantes ? A ceux-ci s’ajoutent les déclarations douteuses cumulées aux mensonges au fisc.
Au Mali, force est de constater que le régime de taxation est laxiste avec une assiette à deux vitesses. Et voir le silence coupable des directeurs nationaux et le refus de SECURIPORT de se soumettre aux exigences des impôts, on se demande bien si on est sérieux dans notre pays.
Salif Diallo
Le Matinal