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Secteur industriel : vers la relance de l’HUICOMA ?

Le président directeur général (PDG) du Groupe Tomota, Aliou Tomota, a rencontré le Premier ministre de la Transition, Choguel Kokalla Maïga, le 9 juillet 2021. La question de l’huilerie cotonnière du Mali SA (HUICOMA SA), en arrêt de travail depuis des années, était au centre des échanges. Pour l’heure, aucune décision n’a encore été rendue publique relative à la relance de ladite entreprise.

 

Créée le 12 mars 1979 suivant l’ordonnance N°79-15 CMLN, l’huilerie cotonnière du Mali SA (HUICOMA SA) a connu plusieurs difficultés financières liées à son fonctionnement avant d’être cédée, avec toutes ses dettes, au Groupe Tomota en 2005, contre une manne financière de neuf milliards de francs CFA. Quelques années après, cette entreprise qui était déjà au bord de l’échec, n’arrivait pas à tenir bon et elle a fini par chuter. Cet arrêt a été non seulement fatal pour l’économie nationale, mais aussi et surtout pour les travailleurs de l’entreprise qui se sont retrouvés en chômage technique sans droits.

Dans une interview, accordée à jeuneafrique et qui a été diffusée le 02 mars 2011, Aliou Tomota expliquait : « D’abord, la dette de l’entreprise quand nous l’avons rachetée était de près de 20 milliards de F CFA, largement plus que les 6 milliards annoncés lors de la signature du contrat. De plus, la baisse des cours mondiaux du coton au cours des cinq dernières années a fait chuter la production. De fait, la Compagnie malienne de développement des textiles, qui a le monopole de la commercialisation du coton, ne nous a livré que 91 000 tonnes de graines pour la campagne 2005-2006, alors que notre capacité totale de trituration est de 350 000 t. Conséquence : en cinq ans, nos trois usines n’ont tourné que six mois à temps plein. »

Le 9 juillet 2021, la question était au centre d’une rencontre entre le PDG du Groupe Tomota et le Premier ministre de la Transition, Choguel Kokalla Maïga. Au sortir de cette rencontre, Aliou Tomota a confié aux médias qu’un pays sans industrie est la pire chose qui puisse lui arriver.

«J’en suis confiant et je suis engagé … »

«Nous devrons nous revoir pour trouver des voies et moyens pour lancer cette entreprise (HUICOMA SA) qui est vitale pour la santé publique au Mali. Si aujourd’hui, le Mali doit importer de l’huile et n’importe quelle sorte d’huile pour les consommateurs, cela pose un gros problème de santé publique. J’en suis confiant et je suis engagé pour le faire. Une grosse entreprise qui employait 2800 personnes directes et indirectes, c’est vraiment inestimable. Cette volonté du gouvernement et du président de la transition, c’est déjà un espoir », a-t-il déclaré à sa sortie d’audience avec le Premier ministre. Quant à Choguel, il n’a pas hésité à rappeler à Tomota la place que l’HUICOMA peut occuper au sein du secteur socioéconomique du pays.

Faut-il toujours rappeler qu’après l’arrêt de l’unité industrielle, ce sont des milliers de familles qui ont souffert et qui continuent de souffrir encore, particulièrement celles des anciens employés à Koulikoro, Koutiala et Kita ? Si certains ont réussi à se convertir dans d’autres secteurs d’activités économiques comme exploitants de sable et de graviers au fleuve Niger à Koulikoro, d’autres ont préféré simplement tout abandonner pour aller tenter leur chance à ailleurs. De toutes les façons, la concrétisation de cette annonce ne peut être qu’une bonne chose pour les populations de Koulikoro, Koutiala et Kita, mais surtout pour l’ensemble des Maliens.

Ousmane BALLO

Source : Ziré

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