La salle de conférence du ministère de l’Économie et des finances a abrité, hier mardi, la cérémonie de signature de l’Accord de financement partiel du Projet d’Interconnexion des Réseaux électriques Guinée-Mali avec le Groupe de la Banque Mondiale d’un montant d’environ 5 milliards de F.CFA.
C’était en présence du ministre de l’Énergie et de l’Eau, Sambou WAGUE.
La Directrice des Opérations de la Banque mondiale, Soukeyna KANE, a fait savoir que l’Accord de financement, qui a été signé, permettra de boucler le financement du coût du projet d’interconnexion des réseaux d’électricité du Mali et de la Guinée.
Le présent Accord, a-t-elle poursuivi, porte à 8 le nombre de financements accordés par la Banque mondiale au gouvernement pour un montant total record de 324 millions de dollars, depuis le début de l’année 2018. Ces financements, a-t-elle explicité, touchent les secteurs prioritaires : l’agriculture, l’élevage, l’eau, la santé, la protection sociale, l’énergie et les réformes structurelles ? Aussi, Mme KANE a annoncé que d’autres accords de financement devraient être également signés d’ici la fin de l’année.
Pour elle, ce niveau sans précédent traduit la prise en compte de la situation de fragilité du Sahel en général et celle du Mali en particulier, par la Direction de la Banque mondiale qui a accepté de doubler l’allocation en faveur du Mali qui est passée de 300 millions de dollars à 650 millions de dollars dans le cadre de l’IDA 18 pour la période 2018-2020.
La Directrice a expliqué que le projet, objet du présent financement, vise à interconnecter les réseaux électriques du Mali et de la Guinée à travers la construction d’une ligne de transport d’énergie double circuit à 225 kilovolts allant de Sanankoroba, au Mali, à N’Zérékoré, en Guinée, sur une distance de 714 kilomètres.
Plus spécifiquement pour le Mali, le projet permettra d’accroître la desserte en électricité dans le pays, notamment dans le district de Bamako, et d’améliorer la performance financière du secteur de l’énergie en substituant une partie de l’énergie thermique, qui est coûteuse, par de l’énergie à base hydraulique qui sera importée de la Guinée.
Ce projet permettra, a-t-elle indiqué, par ailleurs de renforcer les capacités de la compagnie d’électricité, Énergie du Mali (EDM SA), dans la mise en œuvre de projets de construction de ligne de transport d’envergure à travers le recrutement d’ingénieurs hautement qualifiés qui seront chargés de surveiller les travaux, d’assister l’unité de gestion du projet et d’assurer un transfert de compétences en faveur du personnel de l’EDM. Le projet, objet du présent financement, vise à interconnecter les réseaux électriques du Mali et de la Guinée à travers la construction d’une ligne de transport d’énergie double circuit à 225 kilovolts allant de Sanankoroba, au Mali, à N’Zérékoré, en Guinée, sur une distance de 714 kilomètres.
Soukeyna KANE a décrit la situation du secteur de l’énergie au Mali comme préoccupante, notamment compte tenu de la forte dépendance à l’énergie thermique. Aussi, a-t-elle annoncé, afin d’aider le Gouvernement à faire face à ce défi, le Groupe de la Banque mondiale développe un programme holistique qui comprend : l’analyse financière de la société EDM, une étude tarifaire, un plan de restructuration du secteur de l’énergie, ainsi que la préparation de nouveaux projets de réforme et d’investissement dans le secteur (mix énergétique).
La fourniture d’un service d’électricité fiable et abordable, a-t-elle ajouté, permettra d’améliorer le bien-être de la population ainsi que la compétitivité des entreprises et des industries au Mali, par conséquent, créer des emplois pour la population et contribuer ainsi à la croissance économique du pays.
Elle a souligné l’implication de la Banque mondiale qui a permis de boucler le financement de ce projet d’importance nationale et régionale et d’assurer ainsi un développement durable du secteur de l’électricité aussi bien au Mali que dans la sous-région.
Pour le ministre de l’Économie et des finances, Boubou CISSE, la signature du présent accord symbolise une volonté de l’ensemble des partenaires techniques et financiers à respecter les engagements vis-à-vis du peuple malien par la traduction concrète des intentions de financement annoncées lors des différentes réunions autour de cet important projet. Il a rappelé que ce projet est cofinancé par la Banque ouest-africaines de Développement (BOAD), la Banque africaine de Développement (BAD) et le Groupe de la Banque mondiale pour un montant total de 47 milliards de francs CFA environ à qui il a exprimé sa reconnaissance, à travers la Banque mondiale.
Selon le ministre CISSE, le montant cumulé de ces concours financiers du groupe de la Banque à notre pays pour cette année 2018 s’élève à environ 181 milliards de F.CFA.
Il souligne qu’à travers ces multiples projets de développement financés dans notre pays, le Groupe de la Banque mondiale vient de marquer une fois de plus, par le financement de ce projet, sa présence et son engagement à accompagner le Gouvernement dans sa quête quotidienne d’amélioration des conditions de vie de ses populations.
Par Bertin DAKOUO
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