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Secteur commercial au Mali : Les inquiétudes du président de la CCIM

À l’hôtel sheraton de Bamako, s’est tenue,  il y a quelques jours, une réunion d’échange entre la Chambre de commerce et du Mali (CCIM), le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) et l’OPI. 

 

Étaient présents, le ministre de l’industrie et du commerce Mohamed Ag Erlaf ; Youssouf bathhily, le président de la chambre de commerce et d’industrie  du Mali et beaucoup d’autres personnalités.

Dans son allocution, le président de la CCIM, s’est d’abord adressé au ministre : «  M. le ministre , en prenant cette belle initiative de rencontrer le secteur privé à travers son institution consulaire , vous témoignez votre disponibilité et votre détermination à apporter dans ce gouvernement de mission , toute votre attention et votre écoute attentive aux préoccupations du secteur privé en vue de trouver les solutions les plus appropriées. Le secteur privé vous en remercie », a-t-il lancé.  M. Bathily d’ajouter qu’au niveau du commerce, le projet des formalisations des acteurs du commerce de détail traduit éloquemment la volonté politique très marquée des plus hautes autorités de la république du Mali en faveur de nos commerçants détaillants qui ont véritablement besoin d’être accompagnés. Aussi, précisera-t-il, la mise en œuvre de ce projet contribuera à la promotion du commerce intérieur et par conséquent à l’amélioration de leurs activités. Ce  projet, dit-il,  vise fondamentalement à renforcer les capacités de ce secteur de détail à se formaliser en vue d’accélérer au financement. Il dira qu’au Mali, tout le monde regrette et à juste titre, l’extrême faiblesse du poids du secteur industriel productif qui atteint seulement 5,9% du PIB en 2017, selon l’institut national de la statistique  (INSTAT) . Ce taux, ajoutera t- il,  est marginal par rapport à la moyenne de l’espace UEMOA – CEDEAO qui varie entre 11 à 15 %. Par ailleurs,  il a aussi souligné qu’au Mali, il y a 829 unités industrielles contre 15000 au Nigeria, 6200 au Ghana, 6000 en côte d’Ivoire, 3000 au Sénégal etc. Cette faiblesse du secteur industriel du Mali, dira t- il , s’explique par l’existence de plusieurs problèmes et blocages structurels liés à l’excès au financement des banques qui ne disposent pas de ressources longues permettant de réaliser des investissements à long terme ; à l’insuffisance des zones industrielles aménagées , au coût d’acquisition des espaces très élevé des zones industrielles existantes qui n’attire pas l’investissement ; au coût élevé des facteurs de production  ( eau , électricité , matériels et équipements , etc..) ; à l’insuffisance notoire de main d’œuvre qualifiée et à la concurrence déloyale dont font face les unités industrielles.  «  Nous estimons que des efforts doivent être consentis par l’état pour lever les contraintes ci dessus en améliorant le code des investissements et la loi partenariat public – privé en vue d’attirer les investissements nationaux et étrangers. Pour l’amélioration de la loi partenariat public – privé en cours de révision, la chambre de commerce et d’industrie souhaite l’implication de tous les acteurs et suggère que des missions de prospections soient organisées dans d’autres pays pour profiter de leur expériences », a- t- il ajouté avant de rassurer que la CCIM est disposée à accompagner ces missions de prospection. Il a terminé en rappelant que notre pays vient de ratifier l’accord de la zone de libre échange continental africain dont la mise en œuvre risque de poser d’énormes problèmes à notre pays, si des efforts ne sont pas déployés pour l’industrialisation à hauteur des pays de l’espace CDEAO. Et que si aucune disposition n’est prise très rapidement dans 10 ans, notre pays ne sera plus qu’un comptoir commercial pour les autres pays Africains qui ont un niveau d’industrialisation plus élevé.

Kadidia Doumbia, Stagiaire 

LE POINT DU MALI

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