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Scrutin du 29 juillet: les opposants lamine dans leur fief

Contrairement aux bruits de sirène qui ont pollué l’atmosphère socio-politique de notre pays, ces derniers jours, le premier tour de la présidentielle a vécu : sur les 21 863 bureaux de vote que compte le pays (à l’intérieur), les opérations de vote ont pu se dérouler dans 21 147, bureaux contre seulement 716 affectés par l’insécurité, soit. Si le défi sécuritaire est encore réel à travers le pays, il y a certainement un net progrès comparativement aux communales de 2016. Ceux qui qualifient la gouvernance du président IBK de ‘’catastrophique’’ ont été, pour la plupart, laminés dans leur propre fief. Chronique d’une déchéance annoncée !

« On forge son propre respect chez soi, avant de s’imposer à l’extérieur », dit-on chez nous. Les opposants au président candidat Ibrahim Boubacar Keita, qui juraient de lui faire la peau, n’ont pas fait le poids chez eux. Quelle crédibilité peuvent-ils aujourd’hui faire montre face au peuple du Mali qui a besoin d’un homme de carrure, d’un homme d’État pour faire face aux défis de l’heure ?
Depuis hier, les premières tendances du premier tour de la présidentielle sont connues. Comme annoncé par les sondages, un trio émerge déjà, à travers les chiffres partiels dévoilés : le président candidat, IBK, du RPM est en tête suivi de Cheick Modibo Diarra du RpDM et de Soumaïla Cissé de la plateforme Ensemble restaurons l’espoir. Ces trois sont souvent talonnés par le candidat de la Plateforme pour le Renouveau du Mali de l’homme d’affaires, Aliou Diallo, non moins protégé du chérif de Nioro.

Une opposition mal inspirée
« Les Maliens ont perdu toute confiance dans la capacité du pouvoir en place à rétablir la paix et la sécurité. Ces 6 dernières années, une multitude d’atteintes à l’État de droit et d’attaques contre l’intégrité du territoire national ont brisé l’unité du Mali. Face à la violence armée, le pouvoir en place, avec ses gouvernements successifs, n’a pas su faire face au terrorisme », peut-on lire dans le discours d’investiture au Stade du 26 mars de Soumaïla Cissé qui, pourtant, bénéficie d’un statut de l’opposition, depuis 2014, grâce à ce pouvoir en place.
L’Accord d’Alger, obtenu après huit longs mois de négociation, est subitement considéré comme un bon document par l’opposition à la veille de la présidentielle alors qu’il contenait les « germes de la partition du pays », au moment de sa signature en 2015, selon l’opposition.
Ainsi, en panne d’argument face au bilan qui plaide largement en faveur du président sortant, l’opposition, qui enregistre en son sein de nombreux anciens ministres du président IBK, mécontents d’être mis à la porte, ne pouvait être que laminée même dans ses propres fiefs.
Ainsi, à Niafunké, le chef de file de l’opposition a été battu à plate couture dans son propre bureau de vote avec 128 voix pour IBK et 72 pour Soumaïla Cissé, soit 68 % pour IBK contre 27 % pour Soumi Champion, selon les résultats provisoires du ministère de l’Administration territoriale. À Bambara-Maoudé, dans la région de Tombouctou où le chef de file de l’opposition était annoncé favori, le RPM recueille 5243 contre 2202 pour l’URD !

À Kolondièba, chez l’irréductible opposant, Oumar Mariko, IBK arrive en tête avec plus de 1000 voix d’écart par rapport au fils du terroir, selon des tendances.

En CII du district, le candidat de Ensemble pour le Mali est encore en tête avec 33 % ; CMD 23, Soumi 22 % Aliou 10 %.
À ATTBOUGOU 700 logement, un centre de vote de la CVI du district où résident les candidats, Modibo Sidibé du Nouveau pôle politique, Aliou Diallo de l’ADP-Maliba, les tendances donnent IBK en tête avec 904 voix, Soumaila 758 voix et CMD 713 voix.
Dans la Cité des Balazan, Me Moutaga Tall, du CNID, Cheick Modibo Diarra et Drame Dembelé n’ont pas fait le poids face au candidat de l’EPM, Ibrahim Boubacar Keita…
A Sikasso également, Kalfa Sanogo, non moins maire de la capitale du Kénédougou, perd son leadership au profit du candidat du RPM-EPM, selon les tendances annoncées.
Autant dire que les Maliens, contrairement aux obnubilés du pouvoir, reconnaissent les efforts de leur président, pendant les cinq dernières années, en faveur de la restauration de la paix et la réconciliation nationale, de la réforme de l’armée, du développement des secteurs de l’Agriculture, l’élevage et la pêche, de la santé et de l’éducation, de la création d’emplois pour les jeunes, de l’accès à l’eau potable et à un cadre de vie assaini…
Au regard des différentes tendances proclamées, le président IBK est bien parti pour un second et dernier mandat, qui sera exclusivement consacré à la consolidation des acquis du quinquennat.

Par Sidi Dao

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