En Avril 2019, le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta était plus que jamais acculé par une accumulation de problèmes créés par une gestion opaque et sans repère instaurée par Soumeylou Boubèye Maïga.
Avec les syndicats des travailleurs de l’Etat, le dialogue est rompu, la situation sécuritaire s’est dégradée, et pire, l’once de confiance qui puisse exister entre les Maliens et le pouvoir était perdue. Ainsi vint Boubou Cissé qui non seulement renfloue les caisses de l’Etat, mais aussi, s’est engagé dans une recherche d’un équilibre social adapté aux réalités du moment.
Chassé pour incompétence, alors qu’il claironnait son incapacité à gérer la crise scolaire, équiper les forces armées, pacifier le climat politique par le dialogue et poursuivre la mise en œuvre de l’accord de paix, son successeur Boubou Cissé parviendra d’abord à obtenir l’accalmie : Il tient un dialogue national inclusif réussi, rouvre les sessions du comité de suivi de la mise en œuvre de l’accord, redynamise le processus de DDR et dote l’Armée malienne de blindés.
L’apaisement du climat social favorisera la réouverture du dialogue entre l’exécutif et le syndicat des enseignants, d’où la concession faite par le gouvernement Cissé de l’article 39.
C’est pourquoi SBM doit piger ceci : si tout avait été impossible, inconcevable et insupportable par l’Etat comme il le jurait, ses compatriotes lui auraient aujourd’hui donné raison. Hélas !
Toujours planqué à nuire aux autres, à monter les coups contre ceux qui ne le vénèrent pas, SBM n’aura été qu’une erreur de l’histoire au haut sommet de l’appareil d’Etat. L’évolution de la situation nationale confortera l’Imam Mahmoud Dicko et le Chérif de Nioro qui eux, l’attendent de pieds fermes. Il les trouvera toujours sur leur chemin.
En cette veille d’élections présidentielles SBM qui danse au rythme de tous les tam-tams, tend un cadeau empoisonné à certains états-majors de partis politiques. Il leur propose de s’aligner derrière sa candidature en vue de gouverner le Mali dans le consensus. La suprise sera grande car les jeunes candidats comme Moussa Mara, Poulo et Ibrahim Traoré ont déjà l’expérience sur l’homme.
Qu’en est-il de ses vaines tentatives de rencontrer Bah NDaou ? Cet autre côté de l’iceberg révèle tout le crédit que le roublard a perdu vis à vis de Paris qui sait le désamour que le vouent ses concitoyens. Même son de cloche du côté des chefs d’état de la sous-région qui le voient plus en espion au compte d’Alger.
Assane Sidibé
Source : Autre presse