e Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga a bouclé, le lundi dernier, en début de soirée, la tournée qu’il avait entreprise dans les régions du nord et du centre du pays. À la tête d’une importante délégation ministérielle (9-12 ministres), d’élus de nation, de cadres et d’opérateurs économiques, pendant 5 jours, le Premier ministre est allé à la rencontre des populations pour écouter, échanger et partager avec elles, leurs attentes et préoccupations.
Pour la dernière étape de sa tournée, dans les 5e, 6e, 7e et 8e régions, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga était, le lundi matin dans la capitale du pays Dogon et dans l’après-midi à Djenné au contact des populations pour recueillir leurs préoccupations et prendre note de leurs attentes, conformément à la feuille de route qu’il a reçue du président de la République.
Attentes et préoccupations
À Djenné, comme à Bandiagara, le chef du gouvernement et sa délégation composée notamment de douze de ministres ont été accueillis par les autorités administratives et politiques locales. Manifestations de grands jours pour accueillir l’hôte de marque : les masques et danseurs dogons, chasseurs traditionnels et une foule en liesse ont rendu un accueil chaleureux et fraternel au Premier ministre qui a été intronisé Hogon par le maire de Bandiagara.
Sacrifiant à la tradition, Soumeylou Boubèye Maiga est allé à rendre une visite de courtoisie aux notabilités et aux familles des ministres natifs de ces localités avant de rencontrer les cadres et la société civile.
Après le mot de bienvenue du Gouverneur, les édiles de Bandiagara et Djenné qui ont ramassé, à l’attention du Chef du gouvernement, les préoccupations et attentes des populations : route, eau, électricité, sécurité et cohésion sociale, sécurité alimentaire, érection du cercle en région, construction et extension de la gare routière, de centre de santé et de l’Académie, construction de ponts et routes, pavage de rues, terrains multifonctionnels pour la jeunesse, etc. (pour Bandiagara) ; assistance alimentaire, appui en matériel de transformation et de Maraichage, etc.
Hommage aux martyrs
Saisissant l’occasion historique de la commémoration de la Révolution du 26 Mars, le Premier ministre, qui a été un acteur majeur du Mouvement démocratique, a rendu hommage aux martyrs avant de faire observer une minute de silence en leur mémoire et d’appeler acteurs et patriotes à l’union sacrée autour de la Nation.
Sur la même lancée, Soumeylou Boubèye Maïga dira que Bandiagara est le symbole de la synthèse de l’unité de plusieurs courants, à travers Amadou Hampte Ba, Yambo Ouologuem. À l’image de Bandiagara (et de Djenné) le Mali trouve et trouvera toujours son équilibre, à travers sa diversité qu’il faut préserver. C’est pourquoi, dira-t-il, le gouvernement mettra tout en œuvre pour renforcer la cohésion sociale, réduire et éradiquer les déséquilibres à tous les niveaux et partout sur le territoire national.
En matière de gouvernance, le Premier ministre a rassuré les populations du pays Dogon et de Djenné que le gouvernement tiendra ses promesses. Parce que la restauration de la crédibilité d’un État réside dans sa capacité à tenir ses engagements envers les populations. Pour ce qui concerne son gouvernement, Soumeylou Boubèye Maïga promet qu’il fera ce qui est nécessaire et utile pour la période qui lui est impartie pour redonner à l’État toute sa crédibilité.
« L’état doit consolider son autorité dans sa capacité à rendre aux populations les services de base auxquels ils ont droit, à satisfaire leurs attentes et à prendre en charge leurs préoccupations. C’est à cela que nous travaillons.
Moi, je ne peux vous dire qu’on va régler tous les problèmes. Cela serait démagogique. Parce que si le gouvernement pouvait régler tous les problèmes, ils seraient réglés depuis et nous ne serions pas là, devant vous.
Mais ce que je peux vous dire, nous ferons tout ce que nous pouvons pendant que nous sommes là pour soulager les populations…
Nous allons mettre en place des solutions qui seront mises en œuvre quel que soit ceux vont être au pouvoir demain », s’est-il adressé à ses hôtes.
Appel à l’union
Le Chef du gouvernement a lancé, dans la région de Mopti, également son appel à la convergence patriotique. Quel que soit notre bord, nous devons, en tant que Malien, en partage un héritage, travailler à stabiliser pays, à protéger notre jeunesse, nos populations, nos institutions républicaines et démocratiques.
Face au contexte sécuritaire, le Premier ministre a demandé à ses compatriotes de ne pas prêter le flanc aux semeurs de trouble, aux terroristes ; parce que la violence ne profite qu’aux gens qui ont un agenda caché, aux terroristes qui ne veulent pas d’un Mali uni et en paix.
Ils échoueront, car les Maliens ne veulent que la paix et la cohésion. Or, les forces négatives ne peuvent prospérer que lorsqu’elles réussissent à opposer les populations et à fragiliser l’État.
Partout où il a passé ce lundi, en 5e région, sans prêché une approche sécuritaire tous azimuts, le Premier ministre a instruit à son gouvernement d’investir toutes les capacités nécessaires pour rétablir la sécurité et protéger les populations. Le gouvernement, at-il rassuré, tend la main à ceux se sont laissés emporter et qui n’ont pas de sang sur les mains.
L’engagement pour la sécurité
Conscient que l’insécurité met en péril la stabilité et la démocratie, le Premier ministre a rappelé que son gouvernement continuera de déployer nos effectifs dans les possibilités opérationnelles pour atteindre les 5000 hommes comme annoncé.
Soumeylou Boubèye Maïga a appelé les populations de la 5e région à joindre leurs efforts à ceux du gouvernement pour mener un combat sans merci contre les forces négatives, les terroristes, qui dans leur dernier retranchement, tentent d’opposer et de diviser les paisibles populations.
Le gouvernement, a-t-il martelé, fera tout pour restaurer la sécurité.
« Mais, nos hommes seuls ne peuvent réussir sans l’appui des populations, car les forces que nous combattons sont parmi nous. Si on continue de les protéger, ce sera un combat difficile à gagner. Or, toutes nos populations ont soif de paix et n’aspirent qu’à la quiétude immédiate pour continuer à mener leurs activités.
C’est pourquoi je répète que c’est le moment pour chacun de choisir son camp. Car si l’unité du pays est détruite ce sur quoi nous nous reposons va disparaître ».
Pour ce qui est des élections générales à venir, le Premier ministre dira que son gouvernement n’a pas de plan de change. Les élections sont incontournables pour légitimer les institutions démocratiques. Sans elles, explique-t-il, il n’y a aucune légitimité vis-à-vis des populations. Aussi, Soumeylou Boubèye Maïga a invité les populations à s’inscrire dans la dynamique du calendrier électoral. Les élections se tiendront dans les délais et dans les meilleures conditions a-t-il promis.
Venus pour écouter et s’imprégner des réalités quotidiennes et attentes des populations pour trouver la meilleure réponse à celles-ci, le Premier ministre et sa délégation ont été instruits et édifiés. Pour ne pas paraphraser la maxime à la Jules César (Veni vidi vici) disons qu’il était attendu. Il est venu, il a vu, il a convaincu !
Source : Primature