En lieu et place du traditionnel défilé pour célébrer le 1er mai, fête des travailleurs, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a organisé, cette année, le samedi dernier à son siège, à la Bourse du travail, une conférence de presse focalisée sur son préavis de grève de 5 jours, déposé sur la table du gouvernement, consécutif au non-respect de l’application du Procès-verbal de conciliation signé le 5 février 2021.
La conférence de presse, animée par le secrétaire général de la centrale, Yacouba Katilé, intervenait à quelques jours du dépôt d’un préavis de grève de 5 jours de la centrale syndicale prévu du 17 au 21 mai prochain.
L’occasion était bonne pour le secrétaire général de la centrale syndicale d’exprimer sa colère face à la réaction des autorités de la Transition qu’il qualifie de « mépris » envers l’UNTM.
« Quand les plus hautes autorités de l’Etat se tapent la poitrine d’avoir su abuser de notre centrale et qu’elles n’appliqueront aucun des accords signés par le gouvernement, nous nous trouvons dans un contexte d’animosité syndicale, d’utilisation obscurantiste de la politique contre les citoyens par l’Etat et quelques-uns de ces plus hauts responsables », a déploré Katilé.
Selon lui, derrière l’UNTM, il n’y a que des citoyennes et citoyens, des cadres meurtris par les graves injustices sociales. »
« Aux salaires pluri-millionnaires que s’octroient des responsables, l’UNTM oppose la modicité des traitements appliqués à ceux qui, pendant 30 à 40 ans de service, n’ont pas encore 500 000 FCFA de salaires », s’est-il insurgé.
Pour le secrétaire général de l’UNTM, ce 1er mai 2021 arrive à un moment où les travailleuses et travailleurs, quelle que soit leur obédience dans des centrales syndicales, sont perplexes devant l’inexistence des politiques gouvernementales, dans le respect des principes de l’Etat de droit, dont les libertés syndicales, la garantie et le renforcement des acquis ne sont que des volets liés au progrès social.
Face à la presse, Katilé a prévenu les autorités de la Transition : « Le prétexte du manque d’argent ne prend plus, dès lors que des non-élus se sont octroyés des dizaines, voire des centaines de millions de salaires, alors que des milliards constituent leurs fonds souverains. Pour le calme dans notre pays, les salaires des autorités de la Transition devraient être divisés par 100. Sans cela, que nul ne compte sur l’UNTM pour ne pas mettre de l’incandescence dans ses actions de défense des intérêts des travailleurs ».
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