Les responsables de la Société malienne de santé et sécurité au travail (SOMASST) ont organisé une conférence de presse, le mardi 5 novembre 2019, pour annoncer la tenue de leur journée d’échanges sur la sécurité et la santé des travailleurs au Mali. 3e du genre, elle se tiendra, le 7 novembre 2019, à l’hôtel Salam de Bamako, sous la présidence du ministre de la Santé.
« Contribution de la santé au travail dans la production durable au Mali ». Le thème de la 3e édition de la journée d’échanges de SOMASST, dont l’objectif est de créer un cadre de discussion, de sensibilisation entre les acteurs et des employeurs sur leur rôle et responsabilité dans un pays où moins de 1 % de la société est correctement déclarée.
En prélude à l’événement, les responsables de la SOMASST étaient face à la presse, ce mardi, à la Maison des Ainés de Bamako. Selon le président de la Société Malienne de santé et sécurité au travail, le Dr Seydou SANOGO, les risques de problèmes de santé liés à l’exercice d’une profession sont élevés au Mali, à l’instar des autres pays en voie de développement.
En créant cette organisation en 2018, a poursuit M. SANOGO, ils comptent jouer leur partition à la prévention de certains risques de sécurité et de santé auxquels les travailleurs sont exposés.
« Il ne faut pas que le travail soit un facteur de nuisance », a ajouté, de son côté, le vice-président Mahamane KONE, avant préciser que la SOMASST n’intervient exclusivement que dans la prévention, à travers la surveillance dans le milieu de travail et celle de la santé des travailleurs.
Encore très peu connue dans le pays, cette Société, une structure savante, s’est fixé comme ambition : de réduire très considérable les risques de travail. Toutefois, les défis sont nombreux, concède M. KONE.
« Jusqu’à présent, la notion santé, la sécurité au travail ne sont pas prises en compte dans nos sociétés. À part dans les grandes entreprises comme celles minières, il n’y a pas de médecine de sécurité au travail », relève le Vice-président Mahamane KONE. Celles-ci, indique-t-il, constituent des lacunes à corriger.
Outre cet aspect, il y a la non-souscription des travailleurs par des entreprises, a ajouté Dr KONE. Sur le sujet, le constat est alarmant, au moins 1 % de la société est correctement déclarée. Or, la loi est très claire, a déclaré le Dr KONE. En effet, elle fait obligation aux employeurs d’assurer la protection de leurs travailleurs.
Au-delà de la violation des textes par les entreprises, le Mali n’a pas encore une politique nationale de santé et de sécurité afin de promouvoir cette approche très récente dans notre pays, dont le combat a commencé dans les 1950.
Abordant le programme de la journée d’échanges, les conférenciers ont souligné qu’elle sera marquée essentiellement par des conférences, des panels sur la santé et sécurité au travail. À l’issue des travaux, de fortes recommandations sont attendues pour booster le combat.
Par Sikou BAH