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Sans Tabou: vie chère, une bombe à retardement

Incontestablement, chaque année apporte son lot à la situation de précarité que vit la population malienne depuis des années. Déjà sous le joug des effets de la crise sécuritaire et sanitaire, une nouvelle couche s’ajoute à la souffrance du peuple malien. Les denrées de première nécessité sont de plus en plus hors de la portée du citoyen lambda. Depuis un moment, une augmentation est constatée sur le prix de plusieurs denrées dans les boutiques et dans les marchés. Cette hausse vertigineuse des prix des produits indispensables impose de nouvelles habitudes aux Maliens. La situation constitue une bombe à retardement qui risque d’exploser si rien n’est fait pour répondre aux cris de détresse de la population à bout de souffle.

 

À l’allure où vont les choses, on est tenté de croire que la situation échappe au contrôle des autorités de la transition. Le prix des denrées de grande consommation sont de plus en plus hors de la bourse du citoyen lambda. Le constat est réel, les prix des produits de forte consommation, notamment alimentaire ne cessent de grimper sur le marché. Que ça soit le riz, le mil, le sucre, l’huile, la farine, la viande, le poison et les fruits et légumes tout est devenu cher. Certains produits se vendent aujourd’hui au double de leur prix normal. Malgré les incessants cris de détresse des populations, les autorités peinent à trouver les solutions qu’il faut.
La population a assez entendu les discours d’apaisement qui sont loin d’être de les satisfaire. En lieu et place des solutions pour faire baisser les prix, les autorités déplacent le problème. C’est pourquoi le problème reste entier et même s’empire jour après jour. L’équation n’est toujours pas facile à équilibrer pour les Maliens.
Ces dernières semaines, l’inflation des prix a pris des proportions jamais égalées de mémoire collective au Mali, tant elle est générale.
Cette semaine, la situation a frôlé le pire avec l’augmentation du prix de la miche de pain. La grogne de la population a poussé les autorités compétences à diligenter des négociations avec les acteurs de la filière. Ces rencontres ont permis de faire baisser le prix du pain. Mais pour combien de temps ?
Face à cette situation qui pèse sur la plus grande majorité de la population qui peine à joindre les deux bouts même en temps normal, les autorités doivent faire un diagnostic global en vue de trouver des solutions pour stabiliser les prix. Il y va de la quiétude du pays quand on sait que la chèvre acculée mord.
Les autorités doivent agir alors qu’il est encore temps. Une négligence de leur part risque de provoquer la colère des Maliens. Or, il n’en faut pas beaucoup pour qu’une marmite d’eau bouillonnante explose.
En tout cas le constat est amer et pour éviter le retour de la manivelle, il urge donc pour les autorités d’agir de manière efficace et durable.

PAR MODIBO KONÉ

Source : Info-Matin

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