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Sans Tabou: urbanisation de Bamako, la nécessaire cordination

Assurer le développement harmonieux de la ville de Bamako ressemble au mythe de Sisyphe du Grec antique, un pas en avant et deux pas en arrière pour ne pas dire un éternel recommencement. Pour cause, beaucoup de réalisations planifiées allant dans le sens de l’urbanisation et l’amélioration du cadre de vie des populations de Bamako, de façon générale, sont mises en œuvre sans véritablement de coordination et de concertation entre les différents services.

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La ville de Bamako connaît un développement effréné à cause de sa croissance démographique, l’une des plus élevées d’Afrique, selon plusieurs enquêtes démographiques avec des quartiers spontanés qui sortent des terres sans aucune norme d’urbanisation : sans projet d’adduction d’eau potable, des caniveaux d’écoulement des eaux usées, électricité, etc. L’État, dans sa politique d’urbanisation et de viabilisation de certains vieux quartiers, a démarré certains projets visant à améliorer le cadre de vie de la population en plus des chantiers d’embellissement de Bamako en prélude au sommet Afrique-France prévu pour le mois de janvier 2017, dans notre capitale.
Ainsi, depuis plusieurs semaines, l’on assiste à des travaux d’entretien de certaines routes de la ville de Bamako dont la maitrise d’ouvrage est assurée par le ministère de l’Équipement et des chantiers d’extension du réseau d’adduction d’eau dans certains quartiers de la ville. Dans ce cadre, il n’est point rare de voir des voies bitumées faire les frais de ces nouvelles réalisations. En nombre d’endroits, le goudron est sérieusement cassé pour la pose de tuyaux et autres câbles. Cette même opération s’effectue dans le cadre des travaux de réparation des installations vétustes, dans certains cas. Cette situation est à l’origine de désagréments pour les usagers de la voie publique. Souvent, ces réalisations nouvellement faites qui font les frais de ces travaux. Pour beaucoup d’observateurs, il s’agit d’une absence de concertations entre les services en charge de ces travaux qui est à l’origine de certains de ces dommages. Il pouvait en être autrement s’il y avait une bonne coordination entre les services. Le constat amer est qu’après le passage des équipes, des goudrons sont colmatés de façon grossière ou même laissés souvent à l’état. Tel est le spectacle qui s’offre aux usagers à l’issue de certaines de ces différentes opérations. Toutes choses qui ont pour conséquence de rendre nos rares bonnes voies moins praticables qu’elles ne l’étaient auparavant.
Aujourd’hui, l’on comprend mal que certains bâtissent et que d’autres passent après pour démolir. Ce qui n’est pas loin du « n’importe quoi » occasionnant des pertes inutiles pour les maigres ressources financières de l’État.

Par Sikou BAH

 

 

Source: info-matin

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