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Sans Tabou: école, la négligence coupable des autorités

Officiellement ouverte le 25 janvier 2021, l’école malienne connait déjà des débrayages. Pour cause ! Les enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales ont entamé ce lundi 8 février 2021, un arrêt de travail qui va durer jusqu’au paiement intégral de leur salaire. A l’origine de cette situation déplorable, on évoque des lenteurs administratives dans le traitement des salaires du personnel enseignant. Un mauvais signal en cette rentrée qui interpelle les autorités de la Transition face à la violation répétée du droit des enfants au lendemain d’une année perturbée par la COVID-19.

 

A peine ouverte, l’école malienne renoue avec la crise. En plus de l’arrêt de travail des enseignants des collectivités du District de Bamako et de Kayes, ce lundi 8 février 2021, pour non-paiement de leur salaire du mois de janvier, l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) s’est mêlée de la danse. Cette association, selon nos informations, a fait sortir les élèves et les étudiants pour 72 heures.
Cette grève survenue seulement 3 semaines après la rentrée scolaire provoque inquiétude et colère chez des parents d’élèves. Ces derniers regrettent que des lenteurs administratives soient la cause de la suspension des cours de leurs enfants.
Selon les responsables du syndicat des enseignants signataires du 15 octobre 2016, ce mouvement va se poursuivre jusqu’à la satisfaction de leur doléance. Ils estiment que cette situation est «inadmissible et n’a que trop duré ». Selon le secrétaire général des enseignants fonctionnaires des collectivités « cet arrêt de travail continuera jusqu’à ce que l’ensemble des enseignants soit en possession de leur salaire».
Ainsi donc, entre exigences syndicales et négligences administratives, le droit des enfants qui renouent avec la rue se trouvent une nouvelle fois violé. Une situation déplorable quand on sait que l’école n’est toujours pas à l’abri d’une nouvelle suspension après une longue année scolaire perturbée par la maladie à Coronavirus qui se montre toujours menaçante.
En tout cas, tous les habitués des soubresauts du front scolaire et universitaire s’accordent à reconnaitre que cette situation était évitable à bien des égards.
Car, il est connu de tous que depuis 2011, les syndicats d’enseignants ont instauré le principe selon lequel les salaires doivent être obligatoirement payés à tous les enseignants avant le 5 du mois prochain sous réserve d’un arrêt de travail sans préavis.
Depuis cette date, nous confie un syndicaliste, le principe a été observé plusieurs fois par les enseignants qui arrêtent les cours s’ils ne perçoivent pas le salaire avant le 5 du mois suivant.
Selon les confidences de ce même syndicaliste, il y a toujours eu des rencontres entre les syndicats et les autorités autour de ce sujet sans que les deux parties ne parviennent à trouver une solution définitive.
«Si c’est un retard lié aux lourdeurs administratives ou des comportements des agents en charge de ces questions, il revient à l’État de prendre ses responsabilités et de trouver la bonne formule », a critiqué notre interlocuteur qui explique que les syndicats ne sont pas prêts à faire des concessions sur ce point.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : INFO-MATIN

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