Après que les Mollahs ont sonné la révolte, en exigeant le limogeage (ou la démission) du Premier ministre Soumeylou Boubèye MAIGA et en faisant une question sur laquelle ils ne sauraient transiger ; c’est au tour de la Majorité présidentielle de rentrer de plein-pied dans la danse avec pour prétexte son incapacité à mener à bon port le chantier des réformes en cours, brandissant la menace d’une motion de censure. Une situation d’autant plus ubuesque qu’il y a moins de deux mois que le Père fondateur du RPM, le Président Ibrahim Boubacar KEITA, confiait à cette Majorité le Gouvernement pour un soutien sans faille. Pour le Président du Parti Alliance démocratique du peuple malien (ADEPM), Aboubacar Sidiki FOMBA, l’accompagnement du Gouvernement n’est pas synonyme de blanc-seing à toutes ses actions, d’un soutien aveugle et de conspiration contre les intérêts du peuple. Il déroule sa compréhension de la mission d’une Majorité présidentielle.
Lisez plutôt sa contribution qui pourrait être édifiante.
L’appartenance à la Majorité présidentielle n’est pas synonyme d’une solidarité politique contre les intérêts du pays.
Être de la Majorité présidentielle c’est soutenir le Programme présidentiel sur la base duquel le Président a été élu.
La Majorité présidentielle dans ce cas travaille d’arrache-pied pour la matérialisation de ce programme, fait des suggestions et des propositions.
Cette Majorité présidentielle est en quelque sorte le porte-parole politique du Président de la République.
Dans son rôle de soutien au Programme présidentiel, la Majorité doit être consultée sur toutes les questions relatives à la vie de la nation et doit avoir les vraies informations sur toutes les actions entreprises ou posées par le Gouvernement sans se substituer au Gouvernement.
La Majorité présidentielle doit pouvoir évaluer la mise en application du Programme présidentiel et donner les directives pour l’atteinte des objectifs.
Toutefois, la Majorité présidentielle doit être capable de dire la vérité au Président de la République sur les dérives et proposer des solutions pour éviter celles-ci.
La Majorité présidentielle a la responsabilité absolue de l’échec ou de la réussite de l’action gouvernementale.
Dans la situation actuelle du Mali, la Majorité présidentielle doit avoir le courage d’évaluer le travail du Premier ministre par rapport aux défis de la nation et prendre la décision de le maintenir ou de faire une motion de censure.
Contrairement à certaines idées, le rôle de la Majorité présidentielle n’est pas de soutenir la corruption ou les comportements malsains de certaines personnes se réclamant de la Majorité.
Ces personnes doivent répondre de leurs actes.
L’appartenance à la Majorité présidentielle ne doit pas être un facteur pour l’impunité.
La Majorité présidentielle peut dénoncer les mauvais comportements des ministres, tels que le mensonge d’État pour ne pas ternir l’image de la gouvernance.
En d’autres termes, la Majorité présidentielle doit donner l’exemple de la bonne gouvernance.
Voilà, telle est notre compréhension de la Majorité présidentielle.
Aboubacar Sidiki FOMBA
Président du Parti Alliance démocratique du peuple malien (ADEPM)
N.B. : Le titre est de la Rédaction