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‘’Sans Détour’’ / Vulgarisation du projet de Constitution : une décision responsable

Le président de la Transition, Col. Assimi Goïta, aurait pu convoquer le collège électoral dès la réception du projet de Constitution des mains du président de la Commission de finalisation. Mais le fait d’instruire, le 15 mars 2023, à travers un communiqué, aux membres du Gouvernement de s’approprier le projet et de prendre toutes les dispositions idoines en vue de procéder à sa vulgarisation auprès des populations, est une démarche inclusive qui est très salutaire.

Avec une telle décision, il ne peut s’agir ni d’une faiblesse, ni d’une lâcheté. Bien au contraire, c’est une marque de responsabilité et d’honnêteté, dont le but est de rassembler tous les Maliens autour de l’essentiel. Donc, elle est motivée par une ferme volonté de mieux faire. Parce qu’il faut le dire, la division ne sert pas le Mali actuel. Il est temps pour les autorités de la transition de faire en sorte que les grandes décisions puissent pleinement impliquer toutes les forces vives du pays.

Sûrement, c’est ce qui a amené le chef de l’Etat à s’inscrire dans cette démarche en instruisant à ses ministres d’aller à la rencontre des populations pour leur expliquer davantage le contenu de la future Constitution du Mali. Puisqu’au même moment, lui-même, il a donné le ton en recevant des représentants des forces vives de la Nation le 20 mars 2023 à Koulouba. En réalité, cette démarche est salutaire et elle consiste à dissiper toutes les incompréhensions et permet de conduire le reste du processus référendaire dans la plus grande confiance possible.

Il est parfois nécessaire de rappeler que cette nouvelle Constitution, si elle est votée et adoptée, ne sera pas une Constitution de Col. Assimi Goïta ou celle de son gouvernement. Mais plutôt la Constitution de la République du Mali et ce sont toutes les Maliennes et tous les Maliens, à l’intérieur comme à l’extérieur, qui bénéficieront des résultats ou des fruits des nouvelles réformes institutionnelles qui en découleront.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que désormais, chacun des membres du gouvernement est appelé à travailler à vulgariser le contenu du projet auprès des acteurs relevant de sa compétence. Cette volonté de bien faire en impliquant au mieux l’ensemble des Maliens doit être appréciée et encouragée au sein de toutes les organisations politiques et de la société civile.

Une fois de plus, ce processus référendaire peut prendre le temps qu’il faut, si seulement, le seul souci est réellement de mieux faire. Mais pour cela, il faut forcément un vrai consensus issu des concertations sincères et légitimes entre tous les acteurs du processus et les représentants légaux et légitimes de toutes les forces de la Nation.

Ousmane BALLO

Source : Ziré

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