‘instantané du vendredi. L’entrée de l’amphithéâtre de la faculté de droit de l’université de Bamako, sur la colline du savoir, près de l’autre colline, celle du pouvoir, siège de la présidence du pays.
Convoqué par le juge d’instruction, l’ancien putschiste Sanogo a refusé de se présenter le 19 novembre devant le tribunal, évoquant « son statut d’ancien président de la République.»
Dans les mois qui ont suivi le coup d’Etat de mars 2012, la caserne de Kati a été, selon des organisations de défense des droits de l’homme, le lieu de nombreuses exactions commises par les hommes de Sanogo contre des militaires considérés comme fidèles au président renversé, Amadou Toumani Touré.
Pendant que l’ancien capitaine putschiste bombardé général quatre étoiles défie la justice, l’amphithéâtre de la faculté de droit porte toujours son nom. Amadou Haya Sanogo serait-il un modèle pour les jeunes étudiants en droit maliens ?
© Ousmane Ndiaye
Source: Le Monde