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San : L’hôpital Jean Gabriel change le visage de la santé

Inauguré en 2021, l’hôpital “Jean Gabriel Diarra” a été réalisé grâce à feu Monseigneur Jean Gabriel Diarra, évêque de San. L’hôpital Monseigneur Jean Gabriel Diarra, est construit sur une superficie de 5 hectares pour un coût de 1,5 milliard F CFA. L’infrastructure est composée de plus de cinquante salles et trente toilettes.

Chaque salle porte le nom du bienfaiteur qui a permis son érection. L’hôpital, jusqu’à présent, est très peu fréquenté par la population pour différentes raisons, parmi lesquelles on peut noter son éloignement.

Aux dires de son directeur, Dr. Sylvestre Diarra, l’hôpital enregistre une vingtaine de visites par jour. Pour Sœur Claire, une des trois religieuses de la Congrégation “Les filles de Saint Camille” qui travaillent dans l’établissement, “il n’y a pas de distinctions. Quel que soit votre religion, origine, race, sexe ou autres, la prise en charge est la même”.

“À cause de l’insécurité, nous avons perdu assez de nos volontaires qui venaient de l’extérieur, qui ne veulent plus venir”, souligne Sœur Claire.

Etudiants JCO L3

SAN

Caritas, un adjuvant indispensable

Selon son coordonnateur diocésain, Abbé Emmanuel Nestor Koné, Caritas (“charité” en latin) est une organisation non gouvernementale catholique qui opère au Mali depuis 1958, dans le développement social et économique.

“Nous œuvrons beaucoup dans l’humanitaire mais aussi dans l’autonomisation des femmes à travers des formations en maraichage afin de leur permettre de pouvoir se prendre en charge. Nous formons également les paysans dans les nouvelles techniques et technologies culturales pour mieux récolter”, affirme Abbé Koné.

A San, ses différentes interventions ont valu à Caritas l’appellation “Dɛmɛ So”, la maison de l’aide, par la population qui trouve que Caritas leur apporte l’aide indispensable. “Nous avons offert 450 bœufs accompagnés de charrettes et de charrues, à ceux qui n’en avaient pas”, ajoute le coordonnateur, avant d’ajouter que 206 ménages ont été dotés de kits de production maraichère et des micros barrages ont été aménagés en plus des bas-fonds.

Etudiants JCO L3

RADIO PARANA DE SAN

La doyenne toujours débout et fière

Radio Parana a vu le jour le 9 septembre 1995. La radio a été l’une des meilleures dans la sous-région ainsi qu’au Mali. Son premier directeur a été Zufo Alexis Dembélé. Elle a été une concurrente de Radio Mali (ORTM).

Après 29 ans d’existence, la radio a perdu sa notoriété, elle qui a servi d’exemple est aujourd’hui engloutie par les concurrents avec l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, la radio n’a pas pu s’adapter.

Pour que la radio retrouve sa notoriété et sa visibilité, elle a besoin d’un audacieux plan de communication. La Radio Parana qui a connu un succès exceptionnel, est aujourd’hui en train de tomber dans l’oubli.

Etudiants JCO L3

 

SANKE-MO

Une pêche ancestrale

Sinaly Traoré, chef du quartier de Karantéla, un vieux quartier de San, à propos de la fondation de la ville précise qu’elle remonte au 14e siècle, par un chasseur du nom de Bakorè Traoré, originaire du Mandé. “Au cours d’une partie de chasse, Kakorè Traoré va découvrir le bois sacré, la mare sacrée et le puits”, explique Sinaly Traoré.

Selon Sinaly Traoré, arrière-petit-fils du fondateur, son ancêtre s’est installé à San après avoir découvert sur place de l’eau et des fruits. La mare sacrée de San a fêté sa 623e édition en 2023.

Sékou Timité, représentant local du réseau des communicateurs traditionnels (Recotrade), a ajouté que San est une région mystérieuse qui n’a pas du tout délaissé la société traditionnelle.

Sankè mo, “pêche du Sanké”, a lieu la deuxième semaine de chaque année à l’approche de l’hivernage lors duquel tous les ressortissants de San se donnent rendez-vous pour pérenniser la tradition que leurs ancêtres leur ont léguée.

 

Etudiants JCO L3

 

ORPHELINAT LA PROVIDENCE DOFINI DE SAN

Gîte et couvert pour des déshérités

Créé le 15 mars 2008, l’orphelinat, “la Providence Dofini” de San est une œuvre de la Congrégation des filles du Cœur immaculé de Marie. L’orphelinat Dofini est un centre d’accueil et d’accompagnement d’enfants orphelins en général et exceptionnellement de ceux de parents malades mentaux, très souvent proposés par l’État.

Le nom “Dofini” de ce centre tiré de ses réalités, signifie Dieu en langue nationale bomou, explique la Sœur Sabine Dembélé, l’une des quatre religieuses qui s’occupent des enfants. Elle signale que le centre comprend une école, du primaire au collège, la résidence des religieuses et un potager “pour améliorer l’ordinaire”.

A ce jour, l’orphelinat, “la Providence Dofini” héberge 73 enfants de 3 mois à 18 ans. Il est financé par la Congrégation et de bonnes volontés. L’orphelinat qui se veut une famille pour ces enfants, s’occupe de leur éducation, leur scolarisation et leur socialisation. Des activités extrascolaires comme le jardinage, la pisciculture, la cuisine y sont menées.

Le centre dispose d’une infirmerie dans les normes. Trois langues sont pratiquées sur place : le bambara, le boré et le français. Dofini a comme valeurs fondamentales le respect, l’esprit de famille et ne tolère aucune forme de discrimination.

 

Etudiants JCO L3

ABBE EMMANUEL NESTOR KONE, CARITAS-SAN

“Nous sommes dans une même dynamique de développement”

L’Abbé Emmanuel Nestor Koné, coordonnateur Caritas-San, revient sur les missions de Caritas, ses réalisations et ses défis à San. Interview.

Mali-Tribune : S’il y avait un message clé que les étudiants devraient retenir de la visite de Caritas, quel serait-il ?

Abbé Emmanuel Nestor Koné : Tout d’abord, à être charitable. Tout le monde doit être charitable au Mali. Si nous sommes Maliens, un Peuple un But une Foi, on doit se sentir comme des frères et sœurs. Nous devons vivre la solidarité qui signifie la fraternité. Je vous invite non seulement au niveau de votre institution à l’université à être des frères, à travailler ensemble mais aussi à avoir un esprit de fraternité. On a besoin de cela pour vivre ensemble, pour construire notre pays. C’est pourquoi dans nos interventions, nous insistons sur la cohésion sociale.

Mali-Tribune : Le contexte actuel du pays ne vous handicape-t-il pas ?

Ab. E. N. K. : Malgré le contexte sécuritaire difficile, nous continuons à intervenir auprès de nos communautés. Vu l’importance de notre intervention, tous ceux qui sont dans les mouvements armés, quand ils nous voient, ils nous demandent si nous sommes de Caritas et ils ne nous touchent pas. Au contraire, on vient de faire un grand pont à Mandiakuy avec des bulldozeurs, des Caterpillar et ils n’ont rien touché. Cela est un signe de respect à notre égard.

Parce que nous ne le faisons pas pour nous, mais pour tous sans discrimination. Nous cherchons seulement à appuyer les gens qui sont dans le besoin il n’y a pas de raison pour empêcher l’intervention de Caritas.

Mali-Tribune : Caritas collabore-t-elle avec le gouvernement malien ?

Ab. E. N. K. : Nous intervenons pour appuyer des actions du gouvernement avec les fonds directement reçus d’ailleurs. Nous contribuons aux efforts du gouvernement. Nous faisons toujours des interventions dans le cadre de la politique nationale du pays. C’est pourquoi j’ai dit que tout ce que nous faisons, fait partie intégrante des Programmes de développement économique et social des communes, PDSEC.

Nous sommes dans la même dynamique de développement global de nos communautés pour aller vers une indépendance totale.

Mali-Tribune : Menez-vous spécifiquement des activités en faveur des déplacés internes ?

Ab. E. N. K. : Nous prenons les déplacés en compte dans le cadre de nos interventions de secours d’urgence et nous avons déjà fait une intervention au niveau de Timissa et nous sommes en train de préparer une deuxième intervention.

 

Etudiants JCO L3

Mali Tribune

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