Le procès très attendu des présumés voleurs, qui arrachaient les sacs à main des femmes, s’est tenu au tribunal d’instance de San.
À l’ouverture du procès, six des sept prévenus étaient à la barre. Excepté Mohamed Cissé, tous les autres ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Ils sont poursuivis pour vol avec agression et complicité, recel et association de malfaiteurs.
Sur les douze femmes victimes, six seulement avaient osé se présenter à l’audience. Elles ont expliqué le mode opératoire de ces jeunes délinquants. Tous les vols se sont produits entre 19 heures et 20 heures. En effet, ces jeunes gens filaient les femmes dans les endroits de fortes concentrations humaines : au marché, à la gare, aux carrefours, notamment. Ils suivaient leurs victimes dans des endroits sombres ou dans des rues peu fréquentées. Ils allaient à deux sur une moto et leurs proies privilégiées étaient toujours des dames avec des sacs en main accrochés au guidon de leurs motos. Le conducteur de la moto donne un coup de pied à la dame ciblée et celui qui est à califourchon lui arrache le sac accroché au guidon. Ces deux actions se font concomitamment. Parmi les victimes, beaucoup ont été blessées et d’autres ont vu leurs motos endommagées.
Toutes ces femmes ont déclaré devant le tribunal qu’elles pardonnaient à ces jeunes maraudeurs qui ne peuvent être que leurs enfants ou leurs frères.
Mariko Sissoko, représentant le ministère public, a requis la libération du nommé Mohamed Cissé, 20 ans. Selon lui, ce dernier a été victime de ses mauvaises fréquentations. Selon le parquet, il n’a participé ni de près ni de loin aux vols. S’agissant des autres accusés, Djibril Samabaly 26 ans, Alpha Diakité 22 ans, Amadou Sissoko 19 ans, Modibo Kane Coulibaly 16 ans, Jean Étienne Dakouo 21 ans, Samba Coulibaly 19 ans, le substitut du Procureur à souhaité qu’ils soient condamnés à des peines d’emprisonnement allant de 3 à 5 ans de prison assorties d’une période de sursis.
Le verdict de ce procès tant attendu dans la ville de San tombera à la prochaine audience, ainsi que l’a déclaré le président du tribunal, M. Bagayoko, avant de lever l’audience du jour.
Noumballa
CAMARA
AMAP-San
Source: Essor
