Selon Samba Tall, directeur de la division Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) et de la Réforme du secteur de la sécurité (SSR), ce redéploiement ressort d’un accord entre le gouvernement et les parties signataires. Il entre dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, a-t-il précisé. Il n’a pas manqué d’indiquer que ce processus est soutenu par sa mission aussi bien sur le plan politique, logistique que sécuritaire.
Après avoir rappelé tout le processus de redéploiement qui a commencé le 10 février dernier, date de départ du convoi à destination de Kidal, pour s’achever le 13 du même mois, date d’arrivée des militaires maliens dans la 8e région, M. Tall a fait savoir tous les appuis apportés par la MINUSMA à ce processus.
« Il y a eu beaucoup de facilitation politique de la part de la MINUSMA et du reste des Nations unies pour amener les parties signataires à un accord sur ce que doit être la composition des unités, l’échéancier de déploiement et aussi la poursuite. Ce soutien a été logistique, que ce soit dans la réfection des camps, la fourniture de carburant et tout le reste », a-t-il indiqué avant de préciser que « Présentement, ce qui est en train d’être fait, c’est la fourniture de carburant pour tous les déplacements et toutes les patrouilles futures, ensuite un appui financier pour l’alimentation et les médicaments durant les premiers mois. Et ensuite, assurer l’entretien de tous les camps pendant ces trois mois. ».
À l’en croire, chacun des camps abrités par les forces armées maliennes, que ce soit à Kidal, à Tombouctou ou à Kidal, a coûté plus d’un million de dollars. Il s’agit d’anciens camps du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC). « Comme le personnel du MOC a quitté le camp pour intégrer l’armée, il a fallu faire quelques petites réfections et quelques petits entretiens sans compter l’amélioration de certaines choses », a indiqué M. Tall. À ses dires, tous les deux autres camps sont prêts à accueillir les militaires qui y seront bientôt déployés. « Comme prévu, ce n’est pas seulement Kidal, il y a deux autres bataillons reconstitués qui doivent être redéployés à Gao et à Tombouctou, et il y a une autre compagnie qui sera à Ménaka », indique-t-il avant de préciser que ce déploiement est prévu dans le courant de ce mois.
Parlant de ce camp de Kidal, il souligne : « C’est un camp à 100% sécurisé qui va accueillir ce bataillon. »
« [NDLR] l’Accord pour la paix prévoit que c’est pratiquement toute l’armée qui doit être reconstituée sur cette base. On en est qu’à la première phase. Cela va se faire progressivement dans les mois, peut-être les années qui viennent pour permettre de reconstituer toute cette armée et de la redéployer sur l’ensemble du territoire malien pour soutenir les fonctions régaliennes de l’État et pour protéger les populations maliennes », a-t-il conclu.
F. TOGOLA
Source: Journal le Pays- Mali