En Guinée pour des concerts, la star planétaire malienne Salif Keita a subi une humiliation à son arrivée à l’aéroport de Conakry. « Le cheval blanc » a confié le 30 décembre ne pas être surpris. Il impute cet incident à son combat panafricaniste.
C’est lors d’un point de presse tenu le lundi que les médias guinéens ont été informés de la scène qui s’est déroulée à l’aéroport de Conakry. Par Salif Keita, en personne !
« J’ai eu une petite histoire en rentrant en Guinée. Quand je suis arrivé à l’aéroport, ce n’est pas moi qui ai voulu aller au salon d’honneur. On m’y a amené. Tout de suite, il y a eu quelqu’un qui n’a pas voulu que j’y rentre. On m’a foutu dehors », relate le chanteur.
« Ce n’est pas un problème », d’après Salif Keita qui estime que « l’aéroport guinéen n’est pas guinéen, il est français. 99 ans de contrat avec la France, il n’est pas guinéen », renchérit-il.
Loin de se sentir humilié, il se dit « fier » et affirme qu’il n’allait jamais partir au salon d’honneur sachant que l’aéroport de Conakry était sous contrat avec la France.
Depuis une vidéo dans laquelle il invite le président IBK à se débarrasser de la France au Mali, l’ambassadeur de la musique mandingue multiplie les sorties dénonçant l’impérialisme.
En Guinée, il a réaffirmé sa volonté de continuer dans ce sens. « Je suis un africaniste. Je pouvais avoir plusieurs nationalités. J’aurais pu être français, américain, norvégien, suisse, canadien. J’ai refusé », a-t-il indiqué.
L’artiste âgé de 70 ans assure être « prêt à mourir pour l’Afrique », tout en comptant sur la jeune génération pour reprendre le flambeau.
Malivox