Salif Kéïta tiendra parole: « Un autre Blanc », paru en 2018, est bel et bien l’ultime album de sa longue discographie. « Mais je n’ai jamais parlé de prendre ma retraite » pour autant, a affirmé l’artiste, lors d’un entretien avant son envol pour sa tournée internationale.
Pourquoi cesser de faire des albums ? « Tout simplement parce que c’est difficile, laisse tomber le légendaire chanteur. C’est fatigant, voilà. Et puis, les gens écoutent les morceaux à la pièce aujourd’hui », suggérant que s’il a fait une croix sur les longues séances de studio destinées à un album complet, l’occasionnelle chanson originale pourrait toujours apparaître.
« Ah ça, composer des chansons, toujours. Ça fait partie de moi. Mais faire un disque, pour moi, c’est trois ans, quatre ans de travail, c’est fatigant. J’entends bien continuer à tourner. Mon âge avance, je ne suis plus prêt à attraper tout le temps des avions, les autobus, les cars, les taxis« , explique le musicien qui célébrera son 70e anniversaire le 25 août prochain.
« C’est un bel âge pour commencer à faire des bilans de ma carrière », dit-il en se réjouissant d’avoir une santé lui permettant de profiter pleinement de cette tournée anniversaire.
Durant toute sa carrière, l’artiste malien s’est engagé pour la cause des albinos en Afrique et s’est produit avec les plus grands : Cesaria Evora, Carlos Santana, Ibrahim Maalouf, Wayne Shorter, Esperanza Spalding…
Dans ce dernier album « Un autre Blanc », il chante, comme il l’a toujours fait, l’espoir de lendemains meilleurs aux côtés de chanteurs comme Alpha Blondy, Angélique Kidjo, le rappeur MHD ou la Nigériane Yemi Alade.
B D
Source: l’Indépendant