L’Observatoire des Droits Humains et de la Paix (ODHP) en collaboration avec Diakonia a organisé le mercredi 6 juin 2018, une conférence débat avec les défenseurs des droits humains sur le rapport 2017, de l’expert indépendant sur la situation des droits de l’homme au Mali et le niveau de mise en œuvre des techniques, méthodes et approches de promotions et de protection des droits humains. C’était au siège de MISAHEL, sous la présidence du ministre des droits de l’homme.
L’objectif global de cette conférence était de contribuer au rapport 2017 de l’expert indépendant sur la situation des droits de l’homme au Mali. Au cours de la cérémonie d’ouverture de cette journée d’échanges, le représentant du ministre des droits de l’homme, Salam Dédéou Traoré a déclaré que certains rapports font état de difficultés endurées par les populations du Nord comme au Sud notamment les femmes et les enfants. Selon lui, tout porte, à croire que des violations des droits de l’homme (crimes de guerre et des crimes contre l’humanité…) ont été commises. Pour lui, il est important, que tous les coupables, sans exceptions des crimes dénoncés par les organisations de défenses des droits de l’homme, répondent de leurs actes devant la justice malienne. « La protection des Droits de l’Homme, des civiles et surtout la lutte contre l’impunité constituent des priorités du département des droits de l’homme et celle du gouvernement », a-t-il souligné. Au paravent, dans son mot de bienvenue, le représentant du Président de l’ODHP, Amadou Sagara, a souligné qu’au moment où le Mali entame la phase ultime de dialogue avec les groupes armés, l’Observatoire des Droits Humains et de la Paix (ODHP) exprime tout son soutien et son souhait pour un accord définitif et durable au conflit armé qui oppose notre pays aux groupes armés. Cependant, le choix de ce thème sur la situation des droits de l’homme au Mali n’est pas fortuit, car une paix durable passe par le respect des droits de l’homme. Au dire du représentant du Misahel, une paix durable passe par la prise en compte de la situation des droits de l’homme au Mali ainsi que l’état de lieu du niveau de la mise en œuvre des techniques, méthodes et approches de promotion et de protection des droits de l’homme. Pour sa part, le représentant de Diakonia, a souligné qu’au sortir de cette crise multiforme, la société malienne doit se reconstruire et que ses membres doivent réapprendre à vivre ensemble notamment en matière de promotion et de protection des droits de l’homme. Il a expliqué qu’on ne peut pas revendiquer être un Etat de droit, tout en laissant dans l’impunité les cas de violation des droits de l’homme.
Ousmane Baba Dramé
Source: Le Républicain