Durant les périodes de grand froid, à Bamako presque tout le monde à tendance à s’offrir un pullover, généralement dans les friperies. Du coup, les boutiques de friperies se remplissent de clients à la recherche de quoi porter pour se protéger de l’harmattan. Dans la foulée c’est la bonne période pour les vendeurs de lourds vêtements.
Comme dans les coins de Sibérie, pendant la fraîcheur les habitudes vestimentaires des Bamakois changent. En plus des vêtements à manche longue, des grands boubous couvrant presque tout le corps, la tendance reste les pulls et les jackets bien lourds.
« Franchement, maintenant on fait de bon marché dans le commerce de pullover, beaucoup de gens viennent les acheter, surtout les mères de famille. Malgré l’augmentation des prix on reçoit des clients » ces propos sont de Lassine Coulibaly un vendeur réputé des habits issus de la friperie à woro courou.
Une autre vendeuse de renchérir qu’ « en ce moment de fraîcheur tous les vendeurs de friperie veulent avoir des bals de pullovers, car durant cette période le marché de ces vêtements n’est pas pareil que pendant la saison chaude. Dans ces trois mois d’harmattan l’achat est très rapide. Nous nous réjouissons du marché, c’est rentable », affirme-t-elle.
Rencontrée par nos soins, une jeune fille bien férue du ‘’Yougougou’’ soutient qu’en cette période de fraîcheur on ne peut pas s’habiller autrement, à cause entre autres de la poussière, du vent sec… Selon elle, dans un pays sahelien comme le nôtre, il n’est pas nécessaire de gâcher son argent dans l’achat des habits lourds neufs, car dès la fin du mois de janvier le climat risquera de changer de couleur. Cependant, que chacun à le devoir de s’offrir un pull ou un habit lourd, car ça protège le corps même si c’est pas toujours chic, et que la santé est avant tout.
Même son de cloche chez Assétou Soumano mère de famille qui affirme que pendant ces périodes on ne doit pas s’amuser avec les vêtements. « Je fais le tour des friperies pour trier des pulls pour ma famille, mes enfants ne partent pas à l’école sans pull car il fait trop froid. Tous les habits doivent être des pulls maintenant. Même avec l’augmentation des prix j’achète. Car sans pullovers on peut attraper toutes sortes de maladies, donc acheter un pull a 3000 mille francs vaut mieux que d’être hospitalisé dans une clinique ».
Aoua Traoré (stagiaire)
SOURCE: Tjikan