Sous la haute présidence du Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition et Chef de l’État, et en présence de son Premier ministre, le Docteur Général de Division Abdoulaye Maïga, s’est tenue une importante session du Conseil des ministres, ce mercredi 30 avril 2025, au Palais présidentiel de Koulouba, juché sur la colline historique dominant la capitale.
Bamada.net-À l’ordre du jour figurait, entre autres, une communication capitale du ministère des Transports et des Infrastructures, portée par Madame Dembélé Madina Sissoko, relative aux prévisions météorologiques de la saison des pluies 2025, un sujet de grande sensibilité compte tenu des enjeux socio-économiques et humanitaires que représente la période hivernale au Mali.
Une saison pluvieuse plus intense que la moyenne
Selon les services météorologiques nationaux et régionaux, les tendances pour l’année 2025 révèlent une pluviométrie globalement égale ou supérieure à la moyenne climatologique observée entre 1991 et 2020. Ces données traduisent une augmentation probable des volumes de précipitations dans plusieurs régions du pays.
La saison des pluies devrait commencer de manière normale à légèrement précoce, avec une fin prévue comme normale à tardive. Toutefois, les prévisionnistes attirent l’attention sur des pauses pluviométriques – ces périodes sans pluie – qui seront courtes à moyennes en début de saison mais normales à longues en fin de cycle. Par conséquent, les écoulements hydrologiques sur les principaux fleuves et rivières du territoire seront également normaux à supérieurs, accentuant les risques d’inondations.
À Lire Aussi : APRES les pluies Diluviennes A Bamako: Michel Hamala Sidibé se rend dans les zones sinistrées
Des risques élevés d’inondation sur l’ensemble du territoire
Au regard des données fournies, les autorités gouvernementales ont tiré la sonnette d’alarme. L’intensité attendue des précipitations et l’ampleur des écoulements risquent de provoquer des crues localisées voire généralisées, notamment dans les zones traditionnellement vulnérables comme le delta intérieur du Niger, les rives du Bani, ou les abords du fleuve Sénégal.
Face à cette menace climatique, la ministre Dembélé Madina Sissoko a détaillé devant le Conseil des mesures préventives envisagées, visant à réduire les impacts potentiels sur les populations, les cultures, les infrastructures et les activités économiques.
Une batterie de mesures anticipées pour prévenir et atténuer les dégâts
Les services techniques, en coordination avec les structures régionales et locales, ont reçu instruction de mettre en œuvre plusieurs actions prioritaires. Parmi elles :
-
La formation ciblée des utilisateurs des données climatiques, en particulier dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de la santé et de la gestion des ressources en eau.
-
La diffusion régulière d’avis agro-hydrométéorologiques, notamment sous forme de bulletins décadaires, à destination des producteurs ruraux pour optimiser les semis, les récoltes et l’irrigation.
-
La publication de bulletins spécifiques pour la sécurité alimentaire, à destination des autorités chargées de l’alerte précoce et de la planification des stocks alimentaires stratégiques.
-
L’intensification des prévisions et alertes météorologiques, cruciales pour les services de protection civile, afin d’organiser des évacuations préventives ou des interventions d’urgence.
-
Le recours à des opérations de pluies provoquées dans les zones où un déficit de précipitations serait constaté, pour éviter des pertes agricoles majeures.
Ces actions visent à mieux anticiper, informer et agir, dans un contexte où le changement climatique rend les saisons de plus en plus imprévisibles et extrêmes.
Vers une gouvernance climatique plus proactive au Mali
Ce renforcement des mécanismes d’alerte précoce et de prévention témoigne de la volonté du gouvernement de transition de placer la gestion des risques climatiques au cœur des priorités nationales. En mobilisant l’expertise des services météorologiques, en renforçant les capacités locales et en diffusant l’information en temps réel, le Mali entend réduire sa vulnérabilité face aux catastrophes naturelles.
À Lire Aussi : Pluies Diluviennes à Bamako : Le Ministre Bintou Camara à l’Œuvre pour Constat et Solutions
À l’heure où la résilience climatique devient un enjeu stratégique pour le développement durable, cette initiative s’inscrit dans une vision plus large portée par les autorités de la transition : protéger les vies humaines, préserver les acquis agricoles et consolider les infrastructures vitales, malgré les chocs environnementaux.
Bamada.net, fidèle à son engagement d’information citoyenne, suivra de près l’évolution de la saison pluvieuse 2025 et les mesures de gestion mises en œuvre sur le terrain, pour tenir les populations informées et les aider à mieux se préparer.
NB : Toute reproduction, intégrale ou partielle, sans une autorisation explicite de notre part est strictement interdite. Cette action constitue une violation de nos droits d’auteur, et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour faire respecter ces droits.
Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net