Après neuf années d’opération, l’armée française s’apprête à quitter le Mali à la fin de l’été. Mais Barkhane ne quitte pas le Sahel pour autant. Au Niger voisin, les militaires français renforcent leur coopération avec Niamey tout en assurant leur retrait du Mali.
ans les faubourgs poussiéreux de Ouallam, bourgade du nord-ouest nigérien, un oasis de verdure émerge du paysage sahélien. Sur une colline verdoyante, des dizaines de femmes s’affairent autour de plantations. Parmi elles, Sahouda Lahamane, 21 ans, arrose ses choux. Originaire de Ménaka, à 100 km plus au nord de l’autre côté de la frontière, elle a fui le début de l’insurrection au Mali en 2012. Avec 450 réfugiés maliens et déplacés internes, elle fait aujourd’hui partie d’un projet pilote qui vise à contrer l’insécurité alimentaire et la désertification. Sur plus de six hectares s’étalent des choux, des carottes, et autres plantes potagères.