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Sahel/Task-force Takuba : une initiative française qui tarde à fédérer les pays de l’UE

Le Danemark participera à la task-force initiée par la France. Il pourrait relayer les Suédois en 2022. Certains du Bénélux font une timide entrée au sein de cette force européenne destinée à accompagner les soldats maliens au combat contre les djihadistes.
Le gouvernement danois l’a confirmé. Mais cette décision doit avoir l’approbation du Folketing, le Parlement danois. Ce sera un contingent de 105 personnes, composé de forces spéciales, d’une unité chirurgicale et d’officiers d’état-major. Leur rôle sera de « conseiller, soutenir et accompagner les forces de défense et de sécurité maliennes et leur permettre de faire face à la menace des groupes terroristes dans la zone frontalière entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso », selon la définition donnée par la ministre danoise de la Défense, Trine Bramsen.

Pour le ministre des Affaires étrangères du Danemark, Jeppe Kofod, « la menace du terrorisme de l’État islamique et d’Al-Qaïda reste grave. Ils [les djihadistes] veulent créer une oasis en Afrique de l’ouest pour leur régime extrémiste de violence et de mort. Ce serait une grave menace pour la sécurité. Cela ne doit pas arriver ». Copenhague compte également mettre à la disposition de la Minusma, un avion de transport. Le Danemark fait partie des pays les plus engagés aux côtés des initiatives soutenues par la France. C’est le cas dans le détroit d’Ormuz, ou dans le golfe de Guinée contre la piraterie.

La Belgique et les Pays-Bas, une timide entrée dans la task-force Takuba

D’autres pays européens ont rejoint la task-force Takuba, mais parfois timidement et avec un petit effectif d’état-major. C’est le cas de deux pays du Benelux, la Belgique et les Pays-Bas. La Belgique n’a dépêché que trois officiers d’état-major, dont deux au Mali et le troisième au Tchad. Du côté néerlandais, la décision a été prise depuis mars, lors de la rencontre à Paris, de la ministre française des Armées, Florence Parly, et de son homologue néerlandaise, Ank Bijleveld. Seulement deux officiers de ce pays ont rejoint la task-force Takuba, dont un officier de liaison au QG de Barkhane au Tchad et un officier de renseignement au QG de Takuba à Ménaka, au Mali.

Ce faible déploiement de forces spéciales de ces pays aux côtés de Barkhane serait lié à des difficultés d’ordre politique. La participation belge serait « toujours à l’étude », indique la ministre belge de la Défense, Ludivine Dedonder. Du côté néerlandais, tout envoi de troupes nécessite un projet de loi approuvé par la seconde chambre. Il y a aussi des considérations opérationnelles. Les capacités requises des forces d’opérations spéciales (SOF) « ne sont pas disponibles » affirme-t-on à La Haye. Elles sont actuellement occupées « en Irak et en Afghanistan jusqu’au début 2022 ». Tout ceci limite la force Takuba, au niveau opérationnel.

Etat actuel de la task-force Takuba

Déclarée « pleinement opérationnelle fin mars », la task-force Takuba est pour l’instant installée essentiellement sur deux lieux.

Au QG à Ménaka, au Mali : des officiers de 8 pays (France, Estonie, Tchéquie, Suède, Italie, Belgique, Pays-Bas, Portugal) ; le 2e task-group franco-tchèque avec l’ULRI malienne n°2 ; la force de réaction rapide (véhicules, hommes, hélicoptères) suédoise ; la force de protection armée par les Français et l’antenne chirurgicale, puis de réanimation suédoise.
A Gao : le premier task-group franco estonien avec l’ULRI malienne n°4. Enfin à Niamey, est basé un C-130 suédois, chargé de l’évacuation médicale stratégique ou des transports. La task-force Takuba est commandée par un général français, le général de brigade Philippe Landicheff.
Noël Ndong

Source: adiac-congo

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