Pour la première fois dans l’histoire, la conférence sur la corruption en Afrique s’est tenue au Mali. Contribuer au développement de la coopération entre les divers organismes de lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite et les infractions assimilées. Tel est l’objectif recherché par cette conférence.
Dans son discours d’ouverture, le président de l’Office central de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (OCLEI), Moumouni Guindo a apprécié la tenue, au Mali, de la conférence de haut niveau sur la corruption en Afrique. Il a souhaité à ce que cette activité se tienne chaque année et grossisse d’année en année. Pour le président de l’OCLEI, la corruption est la base d’un des plus grands maux du Sahel, le terrorisme. « La corruption est un obstacle au développement. Dans les pays du sahel et au Mali en particulier, la corruption est l’une des causes profondes de l’insécurité. C’est l’une des causes profondes du terrorisme et des différentes formes de l’extrémisme violent que nous vivons aujourd’hui », a laissé entendre le magistrat. Pour lui, ce mal doit être combattu avec énergie et détermination. « Cette lutte ne peut se faire sans forte coopération internationale, qu’elle soit multilatérale ou bilatérale », a fait savoir le président de l’OCLEI.
À en croire Moumouni Guindo, la conférence de haut niveau sur la corruption en Afrique, au-delà de son objectif : contribuer au développement de la coopération entre les divers organismes de lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite et les infractions assimilés, vise plusieurs objectifs particuliers. Ces objectifs sont, entre autres : vulgariser le processus international d’institutionnalisation de la déclaration de biens par les agents publics ; vulgariser les missions des institutions nationales de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite en particulier, dans le processus de réception, de traitement et de conservation des déclarations de patrimoine ; échanger sur les bonnes pratiques d’élaboration de mise en œuvre et de suivi des stratégies nationales de lutte contre la corruption ; échanger sur les modalités de mise en œuvre de recouvrements des avoirs illicites ; renforcer la synergie et la complémentarité entre les institutions nationales, d’une part et la complémentarité, d’autre part, entre ces institutions et les organisations régionales et internationales, le tout dans le cadre d’une lutte efficace coordonnée contre la corruption, le blanchissement de capitaux et l’enrichissement illicite ; assurer une forte mobilisation et une adhésion réelle des populations, des syndicats, des médias, du secteur privé, des jeunes, des chercheurs, de la société civile…au processus international de lutte contre la corruption ; et assurer la promotion de la bonne gouvernance, de la responsabilité, de la transparence, de l’intégrité et de l’éthique dans les secteurs de la société.
Plusieurs communications, aux dires du président de l’OCLEI, seront faites pendant cette conférence de deux jours. Des panels aussi.
Notons que des agents des organismes de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite de plusieurs pays africains étaient présents à la conférence.
Boureima Guindo
Source: Journal le Pays- Mali