Après avoir reçu une délégation parlementaire du Sahara occidental, dirigée par Khatri Idoh, chef du Parlement sahraoui, l’Egypte est accusée par la presse marocaine de « provoquer le Maroc ».
La délégation sahraouie a participé à Charm el-Cheikh à une conférence parlementaire arabo-africaine, qui s’est ouverte le 10 octobre et a duré plusieurs jours. Il était reproché aux Egyptiens leur accueil, « très chaleureux », fait aux Sahraouis, et les rencontres bilatérales en marge de la conférence avec des parlementaires égyptiens.
Ce n’est pas la première fois que le torchon brûle entre l’Egypte et le Maroc à cause du Sahara occidental. C’est au moins la troisième crise durant les derniers mois. Aucune des deux parties n’a fait des déclarations officielles, mais les accusations mutuelles se font par voie de presse et aussi sur les réseaux sociaux.
Le Maroc n’arrive toujours pas à avaler le refus égyptien de signer un document demandant à l’Union africaine de suspendre la participation du Polisario à l’UA. Un document adoubé par 28 pays de l’organisation, mais pas par l’Egypte.
Le Caire a en revanche accepté une invitation algérienne à une conférence en soutien aux Sahraouis, ce qui a provoqué la colère de la rue marocaine.
Une autre affaire a provoqué un tollé au Maroc. Sur une vidéo largement diffusée, on voit un officier égyptien donnant des conseils aux Sahraouis pour garder le territoire.
La réception de parlementaires sahraouis constitue un pas en plus du Caire en soutien de la position algérienne.
Alger qui a livré 30 000 tonnes d’essence à l’Egypte manque de carburant depuis l’arrêt de la livraison du pétrole de l’Aramco saoudien, sur fond de crise diplomatique entre l’Egypte et l’Arabie Saoudite.
Source: Rfi