Le Centre d’Etudes et de Réflexion au Mali (CERM) en partenariat avec la fondation Friedrich Ebert Stiftung a organisé, le samedi 17 novembre 2018, au Grand Hôtel de Bamako, un colloque sur le thème « Réformer ou périr ?». L’un des objectifs de ce colloque est de questionner le système démocratique et institutionnel du Mali et pouvoir dégager des pistes intéressantes de changements pour ancrer davantage la démocratie, renforcer la cohésion, l’unité du pays et aussi le contrat social entre les populations et leurs mandataires. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par la représentante du premier ministre, Mme Safia Boly, ministre de la réforme de l’administration et de la transparence de la vie publique, en présence du représentant du président du CERM, Moussa Mara, de l’Ambassadeur d’Allemagne au Mali, Dietrich BECKER et d’autres personnalités. « Nous voulons réformer l’Administration pour ses usagers, c’est-à-dire pour l’ensemble des maliens. Nous voulons également réformer l’Administration avec et pour les agents publics », a déclaré le ministre Safia Boly.
Dans ses mots de bienvenue, le secrétaire aux relations extérieures du CERM, Moussa Mara a fait savoir que le CERM a pour objectif de mener des réflexions sur des thématiques majeures qui touchent le Mali, la sous-région, voire au-delà et proposer à travers le débat des pistes de solutions. Avant de souligner que le CERM vise en outre, à contribuer à la réhabilitation de la fonction intellectuelle au Mali. Selon lui, le CERM a à son actif, après plus de trois ans d’activités, l’organisation de plusieurs conférences débats et colloques sur les thèmes majeurs de la vie publique malienne. A l’en croire ce colloque est une activité qui touche du domaine de la démocratie. A sa suite, le représentant résidant de la Fondation Friedrich Ebert, Philipp M. Goldberg a indiqué la Friedrich-Ebert-Stiftung et un partenaire de longue date du Mali et des acteurs sociopolitiques du Mali. Il a ajouté que les activités de la Fondation au Mali comme ailleurs, vise à renforcer la démocratie participative, à renforcer la solidarité internationale et à partager le savoir. Par ailleurs, il a fait savoir que la Friedrich-Ebert-Stiftung mène, depuis novembre 2012, un sondage d’opinion politique intitulé Mali-Mètre sur la situation sociopolitique au Mali. Quant à l’Ambassadeur d’Allemagne au Mali, Dietrich BECKER, il a invité la jeunesse malienne à déposer sa candidature aux élections législatives. Selon le ministre de la réforme de l’administration et de la transparence de la vie publique, Mme Safia Bolly, le thème du présent colloque « Reformer ou Périr » se présente comme un beau sujet de réflexion à bien des égards compte tenu de nombreuses attentes exprimées çà et là. « Nous voulons reformer l’Administration. La première question que doit se poser tout ” réformateur ” est bien celle-là : pourquoi réformer, à quelle fin, dans quel but ? Nous voulons réformer l’Administration pour ses usagers, c’est-à-dire pour l’ensemble des maliens. Nous voulons également réformer l’Administration avec et pour les agents publics », a-t-elle dit. Avant d’ajouter que l’Etat s’emploiera à être un employeur exemplaire et attractif « Transparence, mobilité et anticipation seront les maîtres-mots de notre action dans ce domaine », a déclaré Safia Bolly.
En outre, elle a signalé que son département œuvrera dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière. « Le service public est une réalité déjà ancienne dans notre pays, mais toujours une idée sans cesse renouvelée. Défendre le service public, défendre l’Administration, c’est en effet d’abord les réformer, les adapter à notre temps toujours dans le dialogue et par la concertation. Les principes qui fondent le service public : égalité, neutralité, recevabilité sont toujours d’actualité ; ils sont même encore plus nécessaires. Notre devoir est de faire en sorte qu’on vive au quotidien ces principes pour le bonheur des citoyens maliens. C’est la tâche que nous nous sommes assignée. Elle est exigeante, mais exaltante », a conclu Mme le ministre.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain