La MINUSMA créée le 25 avril 2013, par le Conseil de Sécurité suivant la résolution 2100, devrait appuyer le processus politique et réaliser un certain nombre d’activités de stabilisation concernant la sécurité. Mais c’était sans connaitre que ses premiers responsables chargés de gérer la situation du Mali allaient être des Français au service de la France et non des Nations-Unies. Ces trois responsables sont : M. Hervé Ladsous qui était le Secrétaire Général Adjoint chargé des Maintiens de paix. Mr. Reveyrand de Menthon ancien de l’Union européenne et Général Thibaut ancien Chef d’État-major adjoint des Troupes de la MINUSMA au Mali. Les vraies intensions de ces responsables ont été découvertes lors de leur séjour au Mali avant, pendant et après la signature de l’Accord de Paix et la réconciliation.
Lorsque Hervé Ladsous dit que : « Je crois qu’il n’est pas exact de dire que les sanctions pourraient frapper ceux qui ne veulent pas rallier la République. Il ne s’agit pas de sanctionner ceux qui ne voudraient pas s’associer à tel ou tel processus. Ce sont ceux qui ne respecteront pas le cessez-le-feu qui seront responsables reconnus de violations, et bien ce sont ceux-là qui s’exposeront à des sanctions », avant d’enfoncer le clou .C’est ce Monsieur qui a passé tout son temps à faire le boulot pour la France au sein de l’ONU et il avait comme parrains Banki Mohon, Gérard Arnaud, représentant de la France au conseil de sécurité, François Hollande, Laurent Fabius, Yves Le Drain et c’est la raison de l’absence remarquée de ces trois derniers hommes politiques de première importance à la cérémonie de signature de l’accord de paix le 15 mai 2015.
Pour couvrir leurs sales intentions au Mali, M. Hervé Ladsous s’est directement arrangé derrière les positions de son pays, la France conceptrice de toutes les opérations des Nations-Unies dirigées sur le Mali. Il a demandé à la MINUSMA de dégager les groupes d’autodéfense, le GATIA de quitter la ville de Ménaka. Cette dernière a été occupée pour rappel par le MNLA après les évènements du 21 mai 2014 survenus à Kidal. Donc la ville de Ménaka a été occupée par le MNLA après le cessez-le-feu.
Le Président IBK a tout fait auprès de Laurent Fabius et du Président Hollande par le canal du médiateur Mauritanien Mohamed Abdel Aziz pour que l’armée malienne revienne sur ses positions avant les hostilités. Les autorités françaises ont dit niet. Pourquoi n’ont-ils pas exigé du MNLA de revenir sur ses positions avant le 21 mai 2014 ? Pourquoi, les diplomates onusiens qui n’étaient d’ailleurs que des satellites français ont-ils demandé au Gatia de sortir de MENAKA?
Aujourd’hui, tout le peuple malien a compris les plans secrets de la France à travers l’ONU et ses démembrements. La non-signature par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) de l’accord pour la paix est bien connue maintenant de tous. Pour preuve, M. Ladsous s’est insurgé contre le Mali qu’il a taxé d’ingrat, parce que IBK a fait savoir qu’il a en a marre de jouer au “faire semblant avec la France”. C’est la seule fois qu’IBK proteste contre les plans de la France.
Les comportements de ces différents responsables en charge de la pacification du Mali n’ont malheureusement pas été compris à temps par le régime d’IBK où il faisait semblant de ne pas comprendre. Continuant dans ces manœuvres de sabotage de notre outil de défense, la France et les Nations-Unies ont exigé à ce que les missiles SAM-3 livrés au Mali, du temps du Général Moussa Traoré soient détruits, au motif que ces armes sont obsolètes.
C’est ainsi qu’à la demande du ministère de la Défense et des Anciens combattants, le service de lutte anti mines des Nations-Unies (UNMAS) a procédé à la destruction de 85 missiles SA 3 sur le site de démolition de Tientienbougou, lorsque SBM était ministre de la Défense. Par la suite, le service de lutte anti mines des Nations-Unies (UNMAS) au Mali a conclu une campagne de destruction de 85 missiles SA 3 de type « sol-air » obsolètes et périmés selon cette organisation. Les opérations ont été menées d’avril à mai 2014, avec le partenaire d’exécution d’UNMAS, The Development Initiative (TDI).
Les deux derniers missiles ont été détruits en présence des autorités maliennes et du chef du programme UNMAS au Mali, Mr Charles Frisby. ‘’Ces missiles obsolètes constituaient un danger grave pour la population la France et MINUSMA. C’est pourquoi nous avons demandé à UNMAS de nous aider à les détruire’’, a déclaré le colonel Touré, de l’armée de l’air malienne.
La mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) avait lancé en septembre 2013 un projet pilote dans le domaine de la gestion des stocks d’armes et de munitions. Le plan d’action 2014-2015 en ce domaine, qui a été approuvé par le ministère de la Défense, comprenait: la destruction des stocks d’armes et de munitions périmées, la réhabilitation des armureries, la mise en place de sites de stockage temporaires, des formations aux forces de défense et de sécurité maliennes ainsi que l’élaboration de normes nationales. Il avait été prévu que dans les prochains mois, la MINUSMA s’attellerait à la rénovation de 5 armureries à Bamako et dans les régions, et à la destruction de 60 tonnes de soi-disant munitions obsolètes.
En effet, selon des spécialistes en la matière, ces missiles n’étaient absolument pas obsolètes. Nos ennemis que sont les responsables politiques maliens en tête IBK et SBM ont donné leur accord pour détruire nos armes offensives à longue portée. Les armes qu’ils ont détruites étaient en parfait état de nuire à Kidal, Annefis, Tessalit, Aguelhok à partir de Gao. Un seul missile pouvait anéantir toute la ville de Kidal. Ce sont des armes de ce type qui allait mettre fin à la rébellion, une fois pour toutes, car capable de voler comme un avion pour atterrir au point programmé et exploser puis détruire ensuite sur place tout ce qui existe au point indiqué.
Malheureusement, nos responsables ont trahi le peuple en acceptant de détruire nos meilleures armes. La France nous a bernés pour s’installer au nord du Mali afin de s’approprier les ressources de cette localité. La preuve est qu’actuellement la compagnie Total s’est installée et a même commencé les forages pétroliers vers Tessalit. C’est pourquoi cette ville est interdite à tout Malien que tu sois militaire, civil ou autorités administratives. Afin de mieux sécuriser la zone, la France, la Mauritanie et la MINUSMA ont fait construire à 45kms de Kidal vers l’ouest, un camp militaire pour empêcher l’armée malienne de les surprendre. Pour ce faire, les militaires rebelles touareg ont été équipés avec des fusils d’assaut modernes et des pick-up japonais. Certains militaires sont des syriens et pakistanais défaits lors de la guerre de Syrie. Ils sont venus par le Sahara afin d’atteindre Kidal. Et pourtant à l’époque votre journal préféré avait donné l’alerte aux autorités nationales.
Même la semaine dernière au moment où les concertations se faisaient au CICB, l’Algérie a alerté les nouvelles autorités du Mali concernant la présence de milliers de syriens à la porte de nos frontières avec elle. Cela, veut dire que la CMA est en train d’enrôler les combattants venus de la Syrie et du Pakistan pour mieux se préparer afin d’en découdre avec les FAMA vu que les djihadistes sur place ont été dessinés par le Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP). C’est à ce titre que la CMA a besoin de renforts, étant entendu que le CNSP n’entend pas voir le Mali divisé en deux Républiques.
Alors IBK et les hommes politiques maliens n’ont pas été des patriotes, par le fait de cautionner le partage du Mali, à travers l’accord d’Alger, les membres du CNSP vont-ils se laisser surprendre par la CMA ? Dans tous les cas, la CMA est déjà prête pour la guerre, appuyée par la France. Dès l’instant où l’opportunité de signer un accord militaire avec l’Union soviétique est possible, pourquoi hésiter à signer la mort de la République d’Azawad ?
Siramakan KEITA
Source: CARREFOUR