Deux attentats meurtriers en deux jours à Volgograd, ancienne Stalingrad, ville symbole de la puissance militaire russe, constituent une grave atteinte au prestige des services spéciaux et de l’Etat russe en général. Celui-ci a donc décidé de procéder à une véritable démonstration de force dans la ville et dans le Caucase du Nord, en espérant rassurer la population.
Une vidéo qui circule sur Internet, tournée en plein Volgograd, montre une colonne d’une vingtaine de camions militaires de transport de troupes qui entrent en ville, escortés par la police, gyrophares allumés et sirènes hurlantes. Toutes les structures de secours et de défense, des psychologues jusqu’à l’aviation, ont été mises en état d’alerte.
Les autorités locales envoient les cosaques, chapkas en fourrure noire sur la tête, patrouiller dans les rues de Volgograd. En même temps, les médias répètent à longueur de journée que les services spéciaux ont procédé à deux opérations dans le Caucase du Nord, tuant cinq terroristes.
Inquiétude de la population
Il est vrai que la population a manifestement besoin d’être rassurée. Depuis l’attentat de lundi matin, le téléphone rouge de la cellule de soutien psychologique a répondu à plus de mille appels.
Toutefois, les spécialistes sur place redoutent que même le plus spectaculaire déploiement de soldats et de cosaques ne puisse empêcher d’autres attentats. Le bilan des deux attaques a été réévalué à 33 morts.
Des festivités de Nouvel An bouleversées
A Volgograd, les festivités du Nouvel An ont été annulées sur décision de la commission antiterroriste. Les habitants ont interdiction d’utiliser des feux d’artifice. Le président Vladimir Poutine, qui ne s’est pas exprimé en public depuis les explosions, devrait sortir de son silence à l’occasion des voeux télévisés. Selon un porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Vladimir Poutine a assuré à Ban Ki-moon qu’il resterait « dans le cadre du droit international pour traduire en justice les auteurs ».
Source : RFI