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RPM: comment le député Moussa Timbiné travaille à la chute Bocary Tréta

Rien ne va plus au Rassemblement pour le Mali (RPM). Ce parti n’est au pouvoir que de nom puisqu’il a toujours vu la réalité du pouvoir lui échapper comme en témoigne ke refus obstiné du président IBK de lui octroyer la primature et les piques verbales que le chef de l’Etat ne cesse de lui adresser. Chose étrange, le président du parti, Bocary Tréta, n’est plus qu’un chômeur de luxe après avoir tour à tour été débarqué du ministère du développement rural et de la présidence du Conseil d’administration de la Banque malienne de solidarité (BMS SA).

Malgré ces mésaventures, Tréta avait réussi à se placer sur la liste du parti aux législatives prévues pour août 2018 en commune 5 de Bamako. Malheureusement pour lui et malgré son opposition farouche, ces élections ont été reportées sine die par une loi organique votée sur avis conforme de la Cour constitutionnelle. Le président du RPM va donc devoir patienter jusqu’aux prochaines législatives pour se faire à nouveau inscrire parmi les candidats du RPM.

Or, c’est bien ce projet que veut coûter que coûte contrecarrer Moussa Timbine. Ce dernier, très proche de Koulouba, est député de la commune 5 de Bamako et 1er vice-président du bureau national du RPM. Lui aussi veut être réélu à l’Assemblée nationale dont il vise la présidence. Si Tréta est élu député, il risque, en tant que président du parti, de rafler la présidence du parlement sous le nez de son vice-président Moussa Timbine. Raison pour laquelle Timbine s’est battu pour que Tréta ne soit pas retenu parmi les candidats en août 2018. Si ce combat n’a pas porté fruit, c’est parce que Tréta a été soutenu par Amadou Ouattara, maire de la commune 5 de Bamako et non moins président de la section locale du parti.

Le report des législatives fut par conséquent une aubaine pour Timbine. Il a ainsi repris le combat en se rapprochant davantage des militants et des structures du parti dans sa commune. Objectif immédiat : chasser le maire. Objectif final: empêcher la candidature de Tréta aux législatives, donc son éventuelle élection au perchoir parlementaire.

De cérémonies en activités, de réunions en assemblées, Timbine est tout proche de la victoire. Alors qu’en 2018, le maire revendiquait l’allégeance des 14 conseillers communaux du RPM, il ne compte plus aujourd’hui que 4 fidèles. À preuve : lorsqu’il a voulu obtenir, le mars 2019, un vote du conseil communal relatif à la gestion du un terrain de football de Baco-Djikoroni, son projet de résolution a été rejeté par 38 des 45 membres du conseil. Et seuls 4 des 14 conseillers du RPM ont voté pour le projet.

Le cas du maire va s’aggravant. Ses adversaires le cherchent maintenant sur le terrain administratif et judiciaire. Il est ainsi accusé d’avoir illégalement passé un bail emphytéotique de 99 ans sur une partie du terrain de football de Baco-Djikoroni alors que le conseil communal n’avait approuvé que la construction de kiosques tout autour du terrain. Le bénéficiaire du contrat n’est autre qu’un richissime commerçant, représentant exclusif d’une grande marque de téléphone au Mali.

Le maire Ouattara est également accusé d’avoir cédé sans droit des espaces de la colline de Badalabougou réservés au domaine universitaire. Il a d’ailleurs reçu, la semaine dernière, un ultimatum de l’association des élèves et étudiants du Mali lui impartissant un délai de 15 jours pour libérer des espaces déjà entièrement bâtis.

Pour ne rien arranger, 2000 jeunes gens de la commune 5 de Bamako ont adressé au Premier Ministre une pétition demandant la révocation du maire. Dans ce document, ils relatent diverses fautes qu’ils imputent à la gestion du maire.

En attendant, les terroristes poursuivent leurs attaques avec des techniques de plus en plus sophistiquées. Ils circulent à moto en se faufilant sur des sentiers entre les acacias et posent des mines artisanales importées d’Afghanistan qui touchent les convois de l’armée. Ils piègent désormais les cadavres de leurs frères tués au combat en les habillant d’une tenue militaire. Dans la province de Soum, au Burkina Faso, des soldats ont manipulé un corps déposé en février à l’entrée de la ville de Djibo. L’engin explosif improvisé dissimulé sous le corps a explosé. Bilan : un médecin militaire et son assistant ont été tués et six personnes blessées. Même scénario a Dioungani, au centre du Mali, où un cadavre piégé a tué 17 personnes.

Tiekorobani

Source: Le Procès Verbal

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