Cette « impracatibilité » de la route commence à partir des 500 logements sociaux, situés à quelques encablures du « tournant de Wara » jusqu’à la centrale. Pour une distance d’à peu près deux kilomètres, les travailleurs, en voitures ou en motos, voient de toutes les couleurs à cause de son état. L’état de la route a occasionné de nombreux accidents à cela s’ajoutent des cas de braquages qui ont visé des travailleurs.
La question qui taraude les esprits est de savoir comment un gouvernement peut construire une centrale aussi importante dans le dispositif électrique du pays, sans que le minimum d’infrastructure routière ne soit réalisé.
Il faut dire que cette route doit être impérativement bitumée accompagnée d’un système d’éclairage avec des lampadaires. Justement, c’est ça que les travailleurs demandent aux autorités. « Il est impensable d’injecter plus de dix milliards dans la construction de deux centrales sans qu’on puisse penser à faire une route pour permettre aux travailleurs d’y accéder dans la sécurité », s’insurge M.T, un responsable de ladite centrale. Pour son camarade, O.M, « ce n’est pas du tout normale que Sirakoro produise une quantité aussi importante d’électricité et ne pas avoir une route digne de ce nom ». Un autre renchérit « quand vint le moment d’aller à la maison la nuit, c’est la peur au ventre. Très souvent, on préfère ne pas s’aventurer au risque d’être la proie des bandits sur la route. Vous savez que la route est dans un état très mauvais. C’est-là que les bandits s’attaquent facilement à leurs victimes ».
Pour leur sécurité, le personnel de la centrale de Sirakoro demande au ministre de l’Equipement et des Transports, la construction et le bitumage de la bretelle.
Mohamed Keita
Source: Arc en Ciel