L’accident a coûté la vie à deux chauffeurs et un apprenti-chauffeur. Trois passagers ont été grièvement blessés
Un tragique accident de la voie publique est survenu, hier, très tôt dans la matinée sur la route de Koulikoro. Un camion benne est entré en collision avec deux véhicules de transport en commun (deux Sotrama).
Selon les informations recueillies auprès des agents de la voie publique du commissariat de Moribabougou, le choc violent est intervenu aux environs de 5 heures du matin. Le camion benne en partance pour la capitale du Méguetan, se serait déporté sur la voie des deux autres véhicules de transport qui venaient dans le sens contraire. Il a percuté l’un des deux véhicules, qui aurait aussi cogné l’autre.
Selon les policiers, le bilan est de 3 morts (le chauffeur du camion, celui du Sotrama qui a subi le choc frontal et l’apprenti-chauffeur du même véhicule), et autant de blessés graves.
Le commandant de police, Modibo Sow, chef de la section voie publique (VP), que nous avons rencontré a expliqué qu’une perte de contrôle après un excès de vitesse est à l’origine de cet accident mortel. « Aux environs de 5 heures, les deux véhicules de transport quittaient Moribabougou pour le centre ville. Au niveau du complexe scolaire privé Al-Nour (situé dans le même quartier), l’un d’eux s’est arrêté pour embarquer un passager. Le chauffeur de l’autre véhicule qui voyait devant un groupe de passagers, a tenté de le dépasser. « Dans la course-poursuite, malheureusement fatale, son véhicule est entré en collision avec le camion benne dont le chauffeur avait perdu la maîtrise de son mastodonte. Celui-ci a arraché deux lampadaires avant de percuter l’un des deux véhicules de transport en commun », a expliqué l’adjudant chef de police, Youssouf Boniface Ouédraogo, venu faire le constat sur place. Une équipe de la protection civile a été dépêchée sur les lieux avec des policiers du commissariat de Moribabougou. L’accident choc a fait des victimes, et des dégâts matériels.
Il ressort aussi des témoignages que l’équipe de la protection civile a eu des difficultés à tirer les corps des victimes de la ferraille, faute de matériels adéquats. Elle a été contrainte de travailler avec des petits matériels récupérés avec le voisinage pour extraire les corps.
Yaya DIAKITÉ