Il annonce qu’une nouvelle attaque a eu lieu dans son pays, causant une vingtaine de morts.
S’il admet avoir été surpris par l’arrivée du terrorisme juste après son élection, il nie avoir sous-estimé la menace et affirme que la situation quoique “difficile”, est désormais “bonne” sur le plan sécuritaire.
Il affirme que les interventions militaires françaises sur le sol burkinabè sont “ponctuelles” et réfute que leur départ permettrait aux terroristes d’arriver à Ouagadougou.
Il nie être tombé dans un piège ethnique qui consisterait à armer des milices visant les Peuls. Il précise que la “participation de la population à la défense de la patrie” est encadrée par la loi et l’armée, et répond à un objectif stratégique : permettre à une “sécurité villageoise d’anticiper les attaques terroristes”, épaulant l’armée dans sa protection des quelque 8000 villages burkinabè.
Il s’insurge contre les accusations de Human Rights Watch selon lesquelles l’armée aurait exécuté au moins 180 civils dans le nord du pays ces derniers mois, y voyant la marque d’un “lobby” dont le but est de salir l’image de son pays. Il affirme que l’armée burkinabè “n’oserait jamais tuer 180 personnes en une fois”.
Il défend également son bilan, pointant l’ancrage de la démocratie et les nombreux projets d’infrastructure. Il ne souhaite pas prédire de victoire dès le premier tour de l’élection prévue le 22 novembre et s’engage à respecter le verdict des urnes, appelant ses adversaires à en faire de même.
En outre, il affirme ne pas avoir accepté l’offre de services que lui avait faite, dans une lettre, l’ancien président Blaise Compaoré : “Ce n’est pas que je refuse la main tendue” précise-t-il, mais cela doit se faire dans un “processus de réconciliation”, qui se réalisera après l’élection.