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Riposte contre la double sanction de la CEDEAO et UEMOA : La junte en offensive diplomatique

Après la manifestation gargantuesque du 16 janvier marquant une étape nouvelle dans le bras de fer qui oppose la junte et la Cédéao depuis des mois. Les autorités de Transition ont entamé une offensive diplomatique en Guinée, Mauritanie et Algérie pour contourner les sanctions de la Cédéao et de l’Uémoa.

 

 

Concomitance d’agenda ou simple coïncidence. Alors que le Président de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara s’est de même rendu au Gabon le 17 janvier où il s’est entretenu avec le Président Ali Bongo sur la situation sociopolitique au Mali. Au même moment, le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop à la tête d’une délégation est en train d’explorer de nouvelles voies et moyens pour renforcer les relations avec les pays voisins comme la Guinée, Mauritanie et Algérie pour contrecarrer les sanctions de deux organisations sous-régionales. Devant la presse internationale au Gabon, le Président ivoirien a affirmé que : « Il est inacceptable qu’un régime militaire reste en place un quinquennat ».

Cette visite diplomatique du ministre des Affaires étrangères à Conakry ; Nouakchott et Alger rentre dans le cadre du plan de riposte pour la sauvegarde et la souveraineté du Mali. En effet au lendemain des sanctions de la Cédéao et l’Uémoa, les soutiens à l’encontre du Mali affluent de partout pour aider notre pays à sortir de cette crise tant à l’échelle sous-régionale et internationale. Cependant, la question qu’on se pose est de savoir si la junte frappe aux bonnes portes ? C’est toute la question.

Si la Guinée de Mamadi Doumbouya a réitéré toute sa solidarité au colonel Assimi Goïta ouvrant grandement ses frontières aériennes et terrestres avec le Mali, conformément à la vision panafricaniste de la Guinée, celle-ci aussi est dans le collimateur de la Cédéao. L’homme fort de Conakry tient toujours tête à l’organisation sous-régionale en refusant toutes les propositions de la Cédéao. Mamadi Doumbouya a refusé un médiateur de la Cédéao pour la Guinée, il a refusé aussi d’organiser des élections dans un délai de six mois comme le veulent les dirigeants ouest-africains. Avec le départ de l’ancien Président, Alpha Condé la Guinée aussi sera frappée de nouvelles sanctions car la Cédéao pense que le pays de Sékou Touré se moque d’eux.

Quant à l’Algérie et la Mauritanie, certes Alger s’est montrée disponible à aider le Mali pour la mise en place d’un plan de sortie de crise. Mais déjà des voix se lèvent contre le double jeu de l’Algérie dans le dossier malien. Selon Dr. Aly Tounkara, expert au Centre des Etudes sécuritaires et stratégiques au Sahel (CE3S) « Le manque de clarté et de précision sur la fin de la transition pourrait être interprété doublement du côté d’Alger ».

S’agissant de la Mauritanie, jusqu’à preuve du contraire, nous l’avons pas vu réagir, mais selon le Premier ministre, elle est avec le Mali.

 Ousmane Mahamane

Source : Mali Tribune

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