Ségou a abrité, du 09 au 11 mai 2018, la revue régionale 2017 du CREDD. La rencontre qui était présidée par le gouverneur de région, l’Inspecteur général Biramou Sissoko, a regroupé plus d’une centaine de représentants de l’administration, des services techniques déconcentrés, des Collectivités territoriales, du secteur privé et de la société civile.
La rencontre a été sanctionnée par un rapport sur le bilan 2017 du développement de la région, rapport élaboré sur la base du canevas préparé par la Cellule technique CSLP et du Cadre de mesure de performance contenant les indicateurs de suivi évaluation du CREDD. Animée par une délégation d’experts de la Cellule technique CSLP de l’Observatoire du développement humain durable (ODHD), de la Direction nationale de la planification du développement et des Cellules de planification et de statistique des secteurs de la Santé, de l’Equipement, des Transports et de la Communication, cette revue est la quatrième étape d’une série de revues régionales 2017 du CREDD après Sikasso, Mopti où se sont retrouvés les représentants des Régions du Nord et Kayes.
La rencontre a permis de collecter des données auprès l’ensemble des structures techniques et des acteurs régionaux impliqués dans la mise en œuvre des politiques et stratégies de développement. Des indicateurs pertinents de résultats ont ainsi été renseignés pour analyser l’évolution du contexte économique, social, culturel et institutionnel de la région. Il s’agissait également de renforcer le dialogue et la concertation entre les niveaux national et régional en vue d’assurer la cohérence des actions de développement sur toute l’étendue du territoire. Cette année, le contexte étant marqué par l’élaboration du nouveau document de référence post CREDD, les participants ont été invités à faire, non seulement, le bilan de la mise en œuvre des politiques et stratégies régionales de développement au titre de l’année 2017 mais aussi à dégager sur la base des priorités régionales, les pistes de réflexion sur les orientations futures du nouveau document de référence post CREDD. La cérémonie d’ouverture a été marquée par plusieurs interventions. Après le mot de bienvenue du maire de la commune urbaine de Ségou, le coordonnateur de la Cellule technique CSLP a rappelé que ces revues procèdent de la nécessité de préparer les régions à mettre en place un dispositif efficace et pérenne de suivi évaluation des politiques et stratégies de développement dans le contexte de la régionalisation en cours dans notre pays. C’est pourquoi, le CREDD met au centre de ce dispositif, les comités régionaux d’orientation, de coordination et de suivi des actions de développement (les CROCSAD), dira M. Maïga. Les CROCSAD qui constituent une véritable cheville ouvrière pour la coordination, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des politiques, stratégies, programmes et projets de développement, doivent assurer sous l’autorité du Gouverneur, a-t-il ajouté. Pour le coordonnateur de la Cellule technique CSLP, les revues ont surtout pour finalité de «faire vivre le CREDD dans les régions», en assurant à terme, l’animation et la prise en main du processus des revues par les autorités régionales.
En ouvrant les travaux, le gouverneur de Région, l’inspecteur général Biramou Sissoko a remercié l’Union Européenne, le PNUD et la Banque mondiale pour leur accompagnement constant pour le développement du pays en général et le bonheur de nos populations en particulier, avant de mettre l’accent sur les objectifs de la rencontre. Il s’agit de la collecte auprès des structures régionales des informations permettant de renseigner et de mettre à jour les indicateurs du CREDD, analyser la performance des politiques publiques en 2017 et proposer des orientations stratégiques sur la base des priorités régionales pour alimenter l’élaboration du nouveau document post CREDD. Le chef de l’exécutif régional a, enfin, invité les participants à saisir cette opportunité pour intégrer les spécificités de la Région de Ségou dans le document post CREDD.
Parmi les problématiques discutées au cours de cette rencontre, on retiendra la paix et la sécurité, le développement rural, la santé, l’éducation et le dividende démographique. La Région de Ségou couvre une superficie de 64 504 Km2 avec 3.125.000 habitants, une population majoritairement constituée de: bambara, bobo et peulh. Sur le plan économique, les secteurs d’activités sont l’agriculture, l’élevage et la pêche qui sont les fondements du commerce, de l’artisanat, du transport etc. Actuellement toutes ces activités connaissent des innovations avec la création notamment de nombreuses filières. On retiendra entre autres les filières riz, bétail, viande, lait, tomate, échalote, karité, sésame et fonio. Ségou ambitionne de devenir «A l’horizon 2030, une région attractive, la puissance agricole de la sous-région basée sur sa biodiversité, ses atouts économiques, culturels, touristiques pour en faire la capitale économique». Pour atteindre cet objectif, la Région compte sur la mise en valeur de ses énormes potentialités agro-pastorales et hydro agricoles aménageables estimées à près de 500 000 ha de bas fonds répartis dans l’ensemble de la Région et de plus d’un million d’hectares en zone Office du Niger avec la présence du barrage de Markala et le seuil de Talo. La Région est arrosée par plusieurs cours d’eau, le Fleuve Niger, le Bani et de nombreuses mares permanentes, semi permanentes et temporaires. Ségou dispose également d’un cheptel important et diversifié.
Parmi les potentialités, on retiendra l’émergence de l’arboriculture et du maraîchage, sa situation de zone tampon au centre du pays avec des frontières communes avec 4 Régions du Mali et deux Etats de la sous Région ; le Burkina Faso et la Mauritanie.
Source : Bureau communication
de la Cellule technique CSLP
Source: Essor
