Notre pays abrite, depuis hier mercredi 26 octobre, à l’hôtel Salam, la réunion de la coordination ministérielle sur l’initiative sectorielle en faveur du coton, pour trois jours. La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général du ministère du Commerce, Sidi Mohamed ICHRACH ; en présence du directeur national du commerce et de la concurrence, Modibo KEITA, et de plusieurs conseillers et experts venus des pays du C4 (Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad).
Cette réunion de la coordination ministérielle sur l’initiative sectorielle en faveur du coton est un cadre d’échange et de concertation des experts des pays du C4. Elle se tient dix mois après la conférence ministérielle de Nairobi et s’inscrit dans la poursuite des discussions entamées sur le coton.
Durant trois jours, les experts examineront des projets de documents, dont l’adoption permettra aux producteurs ressortissants des pays membres de gagner la part équitable qui leur revient dans les échanges mondiaux de coton.
Selon le secrétaire général du ministère du Commerce, Sidi Mohamed ICHRACH, il s’agira pour les participants de plancher sur la mise en place d’un mécanisme de coordination des pays coauteurs de l’initiative sectorielle en faveur du coton ; d’examiner la proposition des termes de référence du C4 pour promouvoir le coton ; d’échanger sur l’élaboration d’un plan d’action biennal du C4 et sur l’élaboration du projet de déclaration ministérielle de Bamako sur le coton.
Sidi Mohamed ICHRACH s’est dit convaincu que les experts apprécient déjà les résultats obtenus dans le cadre des négociations sur le coton. Des résultats visant à supprimer les droits de douane, les restrictions quantitatives et les subventions à l’exportation consignées dans la décision ministérielle de Nairobi qui a constitué une étape du processus devant conduire à une solution définitive, juste et équitable des autres questions en suspens, y compris celles relatives à la réduction, voire la suppression des soutiens internes, ayant des effets de distorsions sur le commerce.
« Les pays du C4 et les autres pays africains qui ont un intérêt dans la question du coton, privilégient les voies de la négociation et de la coopération pour trouver une solution juste, équitable et durable à cette épineuse question. C’est pourquoi vous avez toujours réaffirmé votre attachement et votre soutien au Système commercial multilatéral ainsi que votre foi en sa capacité à garantir une meilleure intégration de nos économies aux chaines de valeurs mondiales, régionales et nationales. À n’en point douter, cette vision globale fera du commerce, un véritable levier de développement, de lutte contre la pauvreté et de croissance inclusive, profitable à tous », a déclaré Sidi Mohamed ICHRACH.
Il a par ailleurs informé qu’après la conférence ministérielle de Nairobi, les négociateurs à Genève ont poursuivi les consultations bilatérales avec les partenaires majeurs sur le dénouement rapide de la question du coton à l’OMC. C’est dans la poursuite du processus engagé qu’ils ont participé à des réunions d’échanges organisées par le président du sous-comité Agriculture en session spéciale.
Selon lui, au cours de ces rencontres, le C4 a précisé ses deux priorités à savoir : suivre la mise en œuvre effective de la décision sur l’accès aux marchés, la concurrence à l’exportation et la réalisation de projets/programme relevant du volet développement ; maintenir l’intérêt des membres à négocier la question des soutiens internes pour parvenir à un accord équilibré faisant l’objet d’une décision ministérielle à la prochaine conférence ministérielle de l’OMC.
Il a enfin appelé les experts à examiner minutieusement les projets de document qui leur sont soumis en vue de présenter des propositions pertinentes et consensuelles aux ministres qui, par la suite, donneront des orientations claires sur les futures négociations et les stratégies de mobilisation des ressources auprès des partenaires pour la mise en œuvre d’importants programmes de construction des chaînes de valeurs nationales, régionales et internationales sur le coton.
PAR MODIBO KONE
Source: info-matin